Les dessous du retour en Algérie du général Khaled Nezzar

Le général Khaled Nezzar

Alors qu'il était sous le coup d'un mandat d’arrêt international, l’ex-ministre de la Défense Khaled Nezzar en fuite à l’étranger depuis plus d’une année, est rentré en Algérie le 11 décembre dernier. Ce retour a soulevé beaucoup d'interrogations en Algérie. Des interrogations auxquelles des éléments de réponses ont été publiés par le journal El Watan de ce jeudi 24 décembre.

Le journal affirme que Khaled Nezzar a été entendu à deux reprises par des magistrats espagnols à Madrid. Il a répondu sur des questions relatives au mandat d’arrêt lancé par le tribunal de Sidi M’hamed et qui concernait la gestion de la société SLC, appartenant à son fils, où il détient 30% des parts et préside son conseil d’administration.

Le journal ajoute qu'après les deux audiences, les juges espagnols ont estimé que le dossier était purement commercial et ne pouvait donc être justifié, selon leur législation, l’exécution du mandat d’arrêt et l’extradition. Ils ont donc rejeté la demande de l’Algérie.

Par ailleurs, en ce qui concerne le retour de l'ancien ministre de la Défense en Algérie, la même source révèle qu'il s’est présenté d’abord au tribunal militaire de Blida, devant lequel il a comparu. Le général à la retraite a réussi à obtenir l’annulation de la plainte ayant suscité la poursuite et la condamnation par contumace après son audition.

Khaled Nezzar s'est présenté le lendemain, au tribunal de Sidi M’hamed, pour être déféré devant le juge d’instruction, qui l’a entendu durant trois heures sur l’affaire SLC. Suite à cette audition, l'ancien ministre de la Défense a obtenu l'annulation du mandat d’arrêt émis contre lui. Il a été mis en liberté en attendant la fin de l’instruction.

L'ex-ministre de la défense a été condamné par contumace

Pour rappel, l’ancien ministre de la Défense est poursuivi dans le même dossier que les généraux Mohamed Mediene, dit Toufik, et Bachir Tartag, dit Athmane, ainsi que Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l’ex-président déchu, et la porte-parole du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Le tribunal militaire avait condamné, en septembre, Nezzar à 20 de prison ferme par contumace. Au même titre que son fils Lotfi et leur associé Farid Belhamdine.

En fait, cette condamnation a eu lieu à un moment où Khaled Nezzar s’est rendu en Espagne pour des soins. Il avait rejoint ce pays après que le procureur l’eut entendu comme témoin dans cette affaire. L’ex-ministre avait décidé de ne pas rentrer quand il avait compris que son statut de témoin allait changer en celui d’accusé.

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