Droit d'asile : La Grèce ferme la porte aux Algériens

Droit d'asile

Le gouvernement grec vient de classer l’Algérie dans la liste des pays « sûrs ». Une mesure qui facilitera l’expulsion des migrants algériens déboutés du droit d’asile.

Ainsi, les Algériens ne pourront plus prétendre au droit d’asile en Grèce. Les ministères des affaires étrangères et de la protection du citoyen grecs ont retenu l’Algérie parmi douze Etats qu’ils estiment sans risque. Cette nouvelle mesure vise à accélérer et durcir les procédures de demandes d’asile pour les ressortissants de ces pays, limiter les recours en appel, et restreindre les critères de vulnérabilité.

En plus des Algériens, les ressortissants de l’Albanie, l’Arménie, la Gambie, la Géorgie, le Ghana, l’Inde, le Maroc, le Sénégal, les Tonga, la Tunisie et l’Ukraine seront automatiquement déboutés et expulsés.

Les autorités grecques pourront désormais accroître le renvoi de migrants clandestins dont les Algériens vers la Turquie ou vers l’Algérie, sans passer par la procédure judiciaire. Ces migrants risqueraient de voir leur demande rejetée sans avoir été valablement examinée, y compris pour les mineurs non accompagnés.

Les migrants vivent dans des conditions inhumaines

Alors que la Grèce est redevenue en 2019, la première porte d’entrée des migrants clandestins dans l’Union européenne, plusieurs organisations internationales dénoncent des conditions d’accueil non conformes à la dignité humaine dans ce pays. Selon les statistiques fournies par les Nations unies, en 2019, la Grèce est le pays de la rive nord de la Méditerranée qui a subi la pression migratoire la plus forte. En 2018, ce record était détenu par l’Espagne.

Les îles du nord de la mer Égée situées face à la Turquie sont débordées par les arrivées de migrants africains et moyen-orientaux, notamment en été. Plus de 40 000 migrants et réfugiés sont bloqués dans ces îles où la plupart vivent dans des conditions désespérées. La Grèce connaît depuis 2015 une importante crise migratoire depuis que des dizaines de milliers de personnes ont commencé à arriver de Turquie dans des embarcations de fortune.

Le 31 octobre 2019,  le parlement grec a adopté un projet de loi controversée durcissant la législation sur les demandeurs d’asile malgré les critiques émises par le Conseil de l’Europe et de nombreuses associations et organisations non gouvernementales (ONG), dont Amnesty International.

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