Elles vivent en France depuis trois ans : deux sœurs algériennes expulsées

Cour administrative d’appel

Deux sœurs jumelles algériennes sont invitées à quitter l'Hexagone où elles vivent depuis plus de trois ans. Cette décision, que les deux sœurs ont longtemps contestée, a été entérinée cette semaine par la cour administrative d’appel de Nantes, rapportait, lundi 26 avril, le journal français La Nouvelle République. 

Selma et Maroua Abbas sont arrivées en France alors qu'elles n'avaient que 17 ans. Elles ont été recueillies par un de leurs oncles en vertu d'une « kafala » délivrée par le tribunal de Aïn Tédlès, relevant de la wilaya de Mostaganem, dans le nord-ouest de l'Algérie.

Leurs déboires avec la justice française ont commencé quelques mois après leur arrivée. En juillet 2018, les deux sœurs, âgées aujourd'hui de 21 ans, ont fait l'objet d'une première obligation de quitter le territoire français (OQTF). Une décision qui les deux Algériennes ont contestée. Elles avaient d'ailleurs introduit une demande de titre de séjour que la préfecture d’Indre-et-Loire leur avait refusée. En 2019, elles étaient donc sommées de quitter le territoire français.

Loin de s'avouer vaincues, les deux sœurs ont fait appel, estimant que les services concernés n'ont pas pris en considération leur situation personnelle. Leur avocat, cité par le même organe de presse, évoque « une erreur manifeste d’appréciation » ayant « des conséquences » sur leur vie.

« En situation irrégulière »

Cela n'a cependant pas convaincu la cour administrative d’appel de Nantes qui a validé la décision de la préfecture et du tribunal de grande instance de Tours d'expulser les deux jumelles. Ces instances estiment que les deux Algériennes se trouvent en situation irrégulière en France.

« Mme Abbas, qui est célibataire et sans enfant et qui ne résidait en France que depuis à peine trois ans à la date de la décision contestée, s’est maintenue irrégulièrement sur le territoire. Elle a fait l’objet d’une première obligation de quitter le territoire français du 10 juillet 2018, qu’elle n’a pas exécutée », indique la cour administrative d’appel de Nantes dans l’arrêt relatif à Selma, selon toujours La Nouvelle République qui souligne que l’arrêt concernant sa sœur est identique.

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