Faut-il en finir avec la chloroquine suite à la décision de l’OMS ? L'Algérie a tranché

Coronavirus : Les spécialistes font le bilan du traitement à la chloroquine

L'Algérie refuse de renoncer à l'utilisation de la chloroquine dans le traitement contre le coronavirus, malgré la décision de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de suspendre les essais cliniques de cette molécule. Le Dr Mohamed Bekkat, membre du comité de suivi de la pandémie a indiqué ce mardi 26 mai, à l’AFP que l’Algérie utilise avec « succès » le protocole de traitement à base de la chloroquine.    

Le président du Conseil de l'ordre des médecins algériens a déclaré que « Nous avons traité des milliers de cas avec ce médicament avec beaucoup de succès à ce jour. Et nous n'avons pas noté de réactions indésirables ». Alors que l’OMS venait de suspendre les essais cliniques qu'elle mène avec l'hydroxychloroquine dans plusieurs pays, par précaution.

L’Algérie ne compte pas renoncer à la chloroquine. Le Dr Mohamed Bekkat a révélé qu’en Algérie « nous n'avons enregistré aucun décès lié à l'utilisation de la chloroquine. » Soulignant que « l'utilisation de la chloroquine par des pays arabes et africains s'est révélée efficace quand elle est utilisée précocement ».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé lundi, avoir suspendu temporairement et par mesure de précaution, les essais cliniques avec l’hydroxychloroquine qu’elle mène avec ses partenaires dans plusieurs pays.

La Chloroquine augmente le risque de décès et d’arythmie cardiaque, selon l’étude de l'OMS

Cette décision fait suite à la publication d’une étude vendredi dans la revue médicale "The Lancet" jugeant inefficace, voire néfaste, le recours à la chloroquine ou à ses dérivés comme l’hydroxychloroquine contre le Covid-19. Selon la même étude, ni la chloroquine, ni son dérivé, l’hydroxychloroquine ne se montrent efficaces contre le Covid-19 chez les malades hospitalisés. Ces molécules augmentent même le risque de décès et d’arythmie cardiaque.

Mais pour le docteur Bekkat, cette étude prête à confusion, car elle semble concerner des cas graves pour lesquels l’hydroxychloroquine n’est d’aucun secours. Il précise que le protocole de traitement s’est révélé efficace quand il est utilisé précocement.

L’Algérie est l’un des pays les plus touchés en Afrique par le virus. Au total, 8 503 cas et 609 décès y ont été officiellement recensés depuis le 25 février. Plus de 15 000 personnes contaminées ou suspectées de l’être ont reçu un traitement à base d’hydroxychloroquine.

Lire aussi : Immunité croisée : Les Algériens seraient-ils protégés contre le Covid-19 ?

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