Faux certificats de vie pour les retraites : La France enquête sur l’Algérie

Faux certificats de vie pour les Retraites

Les élus de l’Assemblée nationale française ont auditionné le président de l’entreprise Excellcium, Pierre-Alexandre Rocoffort de Vinnière, chargé d’enquêter en Algérie sur les faux certificats de vie délivrés par les Assemblées populaires communales (APC) pour que des familles de défunts puissent continuer à toucher frauduleusement les pensions de retraite. Cet enquêteur a révélé, dans un entretien accordé au site en ligne « Liberté-Politique » avoir travaillé sur plus de 1 500 dossiers en Algérie et dans d’autres pays.

Pierre-Alexandre Rocoffort de Vinnière, qui affirme que son entreprise travaille pour des organismes ou des caisses de retraite publics et privés en France, explique que sa mission est d’effectuer des actions de lutte contre la fraude.

Le président de l’entreprise Excellcium révèle qu’une mission parlementaire en charge d’enquêter sur ce dossier est déjà en place. « Ce qui semble certain, c’est que cette typologie  de fraude est déployée dans l’ensemble des régions d’Algérie dans lesquelles nous sommes amenés à opérer et que celle-ci se base sur les mêmes techniques et les mêmes failles, notamment l’établissement de faux certificats de vie et le refus de communiquer le décès d’un compatriote à un organisme français », a-t-il expliqué.

En effet, en France, les caisses de retraite font face à une forte augmentation de la fraude avec les pensions versées à des retraités non-résidents. Le montant de la fraude est évalué entre 200 millions d’euros et un milliard d’euros, par la Cour des comptes. Sur les cinq pays qui représentent 70 % des versements de prestations de retraite à l’étranger, l’Algérie représente, à elle seule, 26 %. Le Portugal (17 %), l’Espagne (15 %), le Maroc (7 %) et l’Italie (5 %), complètent la liste.

Selon un récent rapport parlementaire de la Commission d’enquête et de lutte contre les fraudes dans les prestations sociales, « la fraude est courante » en matière des pensions versées aux retraités algériens ayant fait carrière en France. Des agents de l’administration algérienne seraient complices dans ces pratiques frauduleuses en établissant de faux certificats de vie au nom de personnes décédées, pour que leurs familles continuent à percevoir leurs pensions.

Depuis octobre 2019, un nouveau dispositif a été mis en place. Il repose sur une obligation de communication d’un certificat de vie transmis en ligne.

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