Fermeture des frontières algéro-marocaines : Tebboune tacle le Maroc

Photo montage : Abdelmadjid Tebboune et Mohammed VI

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé ce vendredi 21 février au sujet de la fermeture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc. Il a rappelé dans une déclaration, accordée à la chaîne TV Russia Today, que la décision algérienne de fermer les frontières en 1994 était une réponse aux mesures prises par les responsables marocains concernant l’imposition d’un visa aux Algériens.

Abdelmadjid Tebboune a expliqué que la fermeture des frontières entre l’Algérie et le Maroc, qui perdure depuis plus de 25 ans, n’est que la « réaction douloureuse » de l’Algérie aux responsables marocains qui avaient instauré un visa obligatoire aux Algériens durant la décennie noire.

Ainsi, le Président algérien indique que la fermeture des frontières entre les deux pays n'est pas due au conflit autour du Sahara occidental, mais plutôt aux accusations portées par le Maroc contre les Services secrets algériens durant la période du terrorisme.

Abdelmadjid Tebboune veut des excuses du Maroc

Pour rappel, suite à l'attentat du 24 août 1994 dans l'hôtel Atlas Asni de Marrakech, perpétré par des terroristes français d'origine algérienne, le Maroc avait accusé les Services secrets algériens d’être impliqués dans cette attaque. Le royaume chérifien a dès lors décidé de renvoyer de son territoire tous les ressortissants algériens sans carte de séjour et a instauré un visa obligatoire pour tout Algérien désirant se rendre au Maroc. L'Algérie répondra alors à ces mesures par une fermeture totale des frontières terrestres.

En novembre dernier, alors candidat à la présidentielle, Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé sur le sujet, promettant de « de revoir les relations algéro-marocaines dans le cas où le Maroc présenterait ses excuses au peuple algérien, qu’il (Maroc) a accusé d’être le commanditaire de l’attentat perpétré en 1994 dans l’hôtel Asni à Marrakech, et ayant suivi la décision unilatérale de l’Algérie de fermer ses frontières avec le royaume chérifien », rappelait-il.

Lire aussi : Relations avec l’Algérie : La prudence des dirigeants du Maroc

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