France : Le message fort d'une maire d'origine algérienne victime de terrorisme

Rassemblement à Cergy, en hommage au professeur décapité

La maire d’origine algérienne de Bezons (Val-d'Oise), Nessrine Menhaouara, a adressé un message fort aux Français lors d’un rassemblement à Cergy, en hommage au professeur décapité. L’élue a appelé au vivre-ensemble en renforçant les valeurs républicaines. Elle a également évoqué les raisons qui l’ont conduite à fuir, en 1994, son pays d'origine, rapporte, lundi 19 octobre, le média français La Gazette.

Nessrine Menhaouara est originaire de la localité côtière de Ténès, dans la wilaya de Chlef. Avec sa famille, elle fuit l'Algérie en 1994 pour se réfugier en France à cause de la menace sécuritaire. Lors de son intervention, l'élue a brièvement évoqué les raisons de son départ : « J’ai quitté l’Algérie à l’âge de 12 ans après que nous avons vécu des moments douloureux liés aux intégristes, qui s’en prenaient notamment à ceux qui constituent la base de la société, comme les enseignants, les policiers ».

Une maire rescapée de la décennie noire

La maire de Bezons a quitté l’Algérie au moment où l'hydre islamiste semait la terreur. « J’ai vu comment un territoire pouvait être déstabilisé. Il faut donc pouvoir réaffirmer nos valeurs, celles de la République. Faire nation, c’est rappeler ce qu’est notre histoire et créer du vivre en commun », a-t-elle insisté.

Cependant, l'élue d'origine algérienne n'a pas omis d'appeler les Français à ne pas céder au séparatisme. Pour elle, il est plus que jamais crucial de favoriser le renforcement des valeurs républicaines comme seule arme de lutte contre l'intégrisme.

Pour rappel, vendredi 16 octobre, en région parisienne, un professeur d’histoire-géographie a été décapité près du collège où il enseignait. L'assaillant présumé a été abattu par la police dans la ville d’Éragny. Quelques heures après les faits, le président français Emmanuel Macron avait réagi : « Il a été assassiné parce qu’il apprenait à des élèves la liberté d’expression, la liberté de croire et de ne pas croire ».

Lire aussi : En Tunisie, un député approuve l‘acte terroriste contre le professeur français

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