France : Le témoignage émouvant d'un journaliste algérien atteint du coronavirus

Photo montage : Akram Kherief sur fond de coronavirus

Le journaliste algérien établi en France Akram Kherief, fondateur du site d’information Mena Défense, a livré un témoignage émouvant sur son combat contre la maladie de Covid-19. Dans une publication sur son compte Facebook, postée le 31 mars dernier, Akram Kherief raconte ses 14 jours de lutte contre le coronavirus.

Le journaliste algérien prévient d’abord, que son « témoignage n’est pas scientifique, je ne suis pas médecin, il ne constitue pas un protocole thérapeutique ou préventif, c’est juste une description des deux semaines que j’ai vécues avec le Covid ». Kherief explique que « ce virus ressemble à la grippe, dans mon cas ça a duré 14 jours. Les trois premiers ont été perturbants à cause des très fortes céphalées que j’ai eues. Migraineux, je suis addict à l’Ibuprofène et j’ai réellement été tenté d’en prendre, mais j’ai résisté, ça m’a probablement sauvé la vie », raconte t-il.

Au quatrième jour, « le virus décide de s’installer dans mes voies respiratoires, je sens l’inflammation de mes bronches et j’ai l’impression que mes poumons tournent dans le vide. Je n’ai pas de difficultés à respirer et je tousse un peu. Très rapidement, je passe de toux sèche à toux grasse, j’alterne antitussif et expectorant, c’est là que je comprends que le virus cherche ça. Que je me bourre de sirops qui bloquent les processus de défense de mon corps et j’arrête toute médication à partir du cinquième jour. Je garde uniquement quatre grammes de Doliprane et de la vitamine C. Entre-temps la fièvre s’installe et avec elle les courbatures, les hallucinations, la fatigue... ».

Au sixième jour, perte de l'odorat et du goût

Akram Kherief indique qu’au sixième jour, il apprend qu’un ami a eu le coronavirus et qu’il se porte mieux. Il décide donc de l’appeler. Celui-ci s'avère d’une grande aide pour lui. « Je me suis senti bien, la pression que j’avais dans ma poitrine avait diminuée et je respirais comme à la montagne, je ne comprenais pas que ce petit salopard de virus avait désactivé mon odorat puis mon goût. Je m’en suis rendu compte en ne sentant plus le désinfectant. A partir de ce moment, le Covid s’est déchaîné et a commencé à tester mes organes à la recherche de maladies ou de brèches. J’ai eu des courbatures, des douleurs au foie et aux reins, la diarrhée, je n’arrivais plus à manger à cause de la nausée, car quand on a perdu le goût et l’odorat, on n’a plus que les textures comme sensations, et je vous assure que c’est dégueulasse », témoigne-t-il .

Vers le neuvième jour de sa dure expérience, Kherief recourt à la vitamine C qui lui redonne des forces. « Je suis resté dans cet état jusqu’au 13e jour, ce jour-là je me suis senti… grippé, ce qui m’a surpris. J’étais malade mais pas mal, j’avais plus de fièvre, je ne sentais plus la pression (…), Le lendemain j’allais mieux », conclut le fondateur de Mena Défense.

Lire aussi : Coronavirus : Pourquoi le bilan s’alourdit en Algérie, au Maroc et en Tunisie ?

Laisser un commentaire

Retour en haut
Share via
Copy link