Le gouvernement français a accusé sept grandes entreprises françaises de « discrimination à l'embauche » envers les candidats d’origine maghrébine dont les Algériens, selon les résultats d’une campagne de testing dévoilés jeudi 6 février.
Les sept grandes entreprises françaises, à savoir, Air France, Accor, Altran, Arkéma, Renault, Rexel et Sopra Steria, sont soupçonnées par le gouvernement français de discrimination raciale contre les candidatures à consonance maghrébine.
« Sur l'ensemble des entreprises testées, il est estimé que le taux de succès du candidat dont le nom a une consonance maghrébine est de 9,3% contre 12,5% pour le candidat avec un nom à consonance européenne », ce qui représente « 25% en moins de chance » d'avoir une réponse - de bonne réception ou donnant une information – indiquent les ministères du Travail, du Logement et le secrétariat aux Droit des femmes.
Les grandes entreprises de l'industrie française épinglées
Selon les ministères du Travail, du Logement et le secrétariat aux Droit des femmes qui ont présenté les résultats, il s'agit du « plus grand testing jamais réalisé en France sur l'emploi ». « Ces tests correspondent à l'envoi de 10.349 candidatures fictives ou demandes d'information, des candidatures spontanées ou répondant à une offre.
Pour un même poste, les chercheurs disposaient un même CV avec un nom et un prénom à consonance européenne et un autre à consonance maghrébine. Selon cette étude, ces grandes entreprises de l'industrie française ne jouent pas le jeu. Face aux 232 paires de CV envoyées par les chercheurs, il y a eu 13 réponses pour les candidats à consonance européenne et seulement quatre pour les Maghrébins. Un tel écart ne peut être dû au hasard, selon les chercheurs.
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