France : Un maire d'origine algérienne menacé de mort

Mohamed Boudjellaba

Le maire d’origine algérienne de Givors, petite commune française dans la métropole de Lyon, a été destinataire d'écrits racistes avec menaces de mort. En effet, dans un courrier anonyme, Mohamed Boudjellaba a reçu des menaces de mort sur fond de racisme. C'est sur la chaîne BFMTV qu'il a témoigné, lundi 24 août, de ce qu'il a vécu. Il a aussi exposé les passages les plus graves de la lettre anonyme. 

On peut lire : « Fous le camp bougnoule si tu ne veux pas brûler comme une merguez », « la guerre, tu vas l’avoir », « on sait encore se servir d’une mitraillette », « tu sais comment ça fait une bombe dans une habitation, ça fait boum ». Le courrier destiné à l’élu français d’origine algérienne comprend quatre pages de calomnie, de haine raciale et de menaces.

Le gouvernement français de Jean Castex a apporté tout son soutien au maire de Givors. Le ministre de l’Intérieur, Gérard Moussa Darmanin, se dit personnellement écœuré par de tels propos : « S’en prendre à un élu c’est s’en prendre à la République. La haine n’a pas sa place dans notre société », a réagi le ministre de l’Intérieur. De son côté, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a informé qu’une enquête serait ouverte pour retrouver cet « anonyme » et le « présenter devant la justice ».

Il faut noter que de nombreux militants de l’extrême droite française ont profité de la propagation du Covid-19 en France pour ressortir les propos hostiles aux immigrés maghrébins et africains de manière générale. En effet, la pandémie de coronavirus aura été l’occasion de réveiller les discours racistes et xénophobes des militants de l’extrême droite. Systématiquement, les « coupables » sont les non-Blancs, présentés comme issus de l’immigration.

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