Une Algérienne, une Marocaine et un Tunisien, trois jeunes médecins maghrébins font partie de l’équipe du professeur français et non moins fervent défenseur de la chloroquine comme traitement contre le coronavirus, Didier Raoult. C’est ce que ressort de la visite effectuée, hier jeudi 9 avril 2020, par le président français Emmanuel Macron au niveau de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU), à Marseille pour y rencontrer justement Didier Raoult.
Lors de cette virée, le chef d’État français a eu une brève entrevue avec la composante de l’équipe du professeur. « Tous jeunes », a t-il fait remarquer. En effet, ils étaient âgés « de 25 à 33 ans », ont déclaré les membres de cette équipe. « D’où venez-vous? », leur a demandé ensuite le président français. Une seule voie parmi la foule s’est élevée pour dire qu’elle était de Lyon, les autres venaient pour la plupart d’Afrique. Du Sénégal, du Burkina Faso, du Mali, de l’Afrique du Sud, mais aussi de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. Ces doctorants ont indiqué au président qu’ils faisaient tout leur possible. D’ailleurs Emmanuel Macron n’a pas manqué de le remercier et de les encourager à continuer dans cet effort pour combattre le Coronavirus.
Les images d’Emmanuel Macron avec les équipes du Pr Didier Raoult à Marseille pic.twitter.com/uNgUHWOtDy
— BFMTV (@BFMTV) April 9, 2020
Il faut dire que cette équipe de médecins, composée d’Africains et de Maghrébins en particulier est loin de constituer un cas particulier en France. Les praticiens de la santé issus du continent africain pullulent dans les différents centres hospitaliers français. Ils sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie liée au COVID-19. Toutefois, ils sont mal récompensés, c’est ce qu’ont fait savoir certains spécialistes français. Ces derniers se sont d’ailleurs élevés cette semaine pour demander aux autorités françaises de mieux considérer les médecins étrangers, dont bien sûr les Algériens.
« Ces médecins à diplôme étranger qui luttent au quotidien méritent la reconnaissance de la République pour leur engagement en première ligne, alors que leur salaire est souvent dérisoire par rapport à ceux de leurs collègues », peut-on lire en substance dans une lettre adressée par 13 figures du monde médical français dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre français.
