Hirak en Algérie : Plusieurs manifestants arrêtés vendredi à Alger

Un manifestant arrêté par la police algérienne

Plusieurs manifestants ont été arrêtés lors de la marche du Hirak de vendredi 26 mars à Alger, a indiqué ce samedi le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Placés en garde à vue, ces manifestants devront être présentés dimanche 28 mars devant le procureur, précise la même source. 

« Nabil Bousekkine, Mohamed Tadjadit, Abdenour Aït Saïd, Abou Hafs Elhilali, Abdessamie Youcef, Lamouri Boulamidi (dit Boualem El-Gaz), et un autre homme âgé de Mostaganem, en attendant de confirmer le nom, sont maintenus en garde à vue au commissariat de Cavaignac depuis leur arrestation durant la marche du vendredi à Alger, et seront présentés devant le procureur du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, dimanche 28 mars 2021 », peut-on lire dans le communiqué du CNLD.

La même source ajoute que « d’autres personnes relâchées (avec convocation) durant la nuit sont aussi convoquées à se présenter dimanche 28 mars à 8h du matin, à la division criminelle de la police judiciaire (Commissariat de Cavaignac) pour les présenter devant le procureur du tribunal de Sidi M’hamed, à l’instar de : Nazim Ferhi, et Cheikh Abdelkader Abou Oussama ».

Des marches réprimées

Il est à noter dans plusieurs wilayas, des manifestations ont été violemment réprimées par les forces de l'ordre. Les services de sécurité n'ont pas hésité à brutaliser les marcheurs et à utiliser la manière forte pour les disperser. C'est fut le cas notamment à Oran, dans le nord-ouest du pays, où l'on fait état d'arrestations et de blessés parmi les manifestants.

A rappeler que vendredi 26 mars, plusieurs marches avaient été tenues à travers les différentes wilayas du pays. Lors de ces actions, les manifestants ont brandi pratiquement les slogans liés au mouvement populaire (Hirak).

Hirak, la renaissance

Un mouvement né le 22 février 2019 et qui a été suspendu durant pratiquement toute l'année 2020 à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus. Il a cependant repris du poil de la bête depuis le 22 février dernier, date de son anniversaire. Depuis, les marches de vendredi et même celles des étudiants, qui se tiennent tous les mardis, ont repris de plus belle. Pour plus d'un, cette « renaissance » du Hirak est un message clair aux décideurs et à travers lequel les manifestants affirment que rien n'a changé en Algérie depuis deux ans.

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