Kabylie : L'université Mouloud Mammeri est-elle devenue un lieu de débauche ?

Photo : portail de l'université de Mouloud Mammeri

Le campus Hasnaoua de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, en Kabylie, est-il devenu un lieu de débauche ? C'est ce qui ressort d'une banderole accrochée au portail dudit campus, bloqué d'ailleurs par les comités estudiantins pour dénoncer cette situation. 

Les comités d'étudiants de plusieurs départements de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont précédé, cette semaine, à la fermeture des portails du campus Hasnaoua ainsi que du rectorat. Par cette action, ces comités veulent dénoncer la situation d'insécurité qui règne au sein dudit campus, devenu, selon eux, un véritable lieu de débauche. A travers une large banderole accrochée en haut du portail principale du campus (voir photo), les initiateurs de ce mouvement de protestation se plaignent d'agressions, de vols et de prostitution dans l'enceinte de cette université.
« UMMTO = extra, drogue, agression, prostitution, vols (sic)», est-il, en effet, écrit sur la banderole déployée à l'entrée du campus. En signe de protestation, les étudiants des départements d'anglais, de français, de Tamazight et des sciences économiques ont donc fermé les deux portails du campus ainsi que le rectorat. Sur une de leurs pages Facebook, les étudiants contestataires ont clamé que « l'université appartient aux étudiants ».

Un état des lieux confirmé

Il faut rappeler que les fléaux que dénoncent ces étudiants ont été rapportés par Observ'Algérie à l'issue d'une enquête menée au mois de février dernier. Pendant l'enquête, nous avons constaté qu’il existait principalement deux formes d’organisation du réseau de prostitution. Il y a un réseau général géré par des extra-universitaires et qui est derrière tous les trafics et la délinquance qui pullulent à l’université.
Ce réseau a la mainmise sur l’université, il y contrôle la distribution des drogues et l’exploitation des jeunes étudiantes dans la prostitution. D’après les témoignages d'étudiants, enseignants, syndicalistes et de victimes de cette exploitation, le réseau est composé de personnes très dangereuses qui n’hésitent pas à menacer, voire violenter les filles qui veulent arrêter de se prostituer.

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