La France a répandu l'analphabétisme en Algérie, selon un conseiller de Tebboune

Guerre d'Algérie

La France coloniale a répandu l'analphabétisme en Algérie. C'est ce qu'a déclaré Abdelmadjid Chikhi, conseiller du chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, pour les questions mémorielles, mais aussi directeur des Archives nationales. Et ce, lors d'une cérémonie organisée samedi 17 avril pour célébrer la Journée du savoir.

« La France coloniale a œuvré pour répandre l'analphabétisme en Algérie », a en effet affirmé Abdelmadjid Chikhi qui a fait savoir qu'à l'arrivée de l'armée coloniale en 1830, les Algériens savaient lire et écrire. Au début de la colonisation, « le taux d'analphabétisme n'approchait pas les 20% de la population », a estimé le conseiller de Abdelmadjid Tebboune pour la question de la mémoire.

« Tous les Algériens lisaient et écrivaient. Pendant les 30 premières années de colonisation, la France avait éliminé les personnes qui lisaient et qui écrivaient. Il s'en est suivi l'ère du pillage », a encore soutenu l'alter ego algérien de l'historien français Benjamin Stora, auteur d'un rapport en vue d'une réconciliation des mémoires entre l'Algérie et la France.

 

Cette nouvelle sortie n'est pas faite pour apaiser les relations entre les deux pays qui connaissent des turbulences depuis quelques semaines. Cela malgré l'effort du président français, Emmanuel Macron, et son homologue algérien pour apaiser les tensions entre l'Algérie et la France.

La volonté de réconciliation « très largement partagée »

Mais ces derniers temps, ces relations connaissent des perturbations, notamment avec l'annulation de la visite de la délégation que devait diriger le Premier ministre Jean Castex dans le cadre du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN). Beaucoup ont lié cette annulation à l'intervention du ministre algérien du Travail, El Hachemi Djaâboub, qui avait déclaré, durant la même semaine, que la France était « l'ennemi éternel » de l'Algérie.

Mais, d'autres lient cette annulation à l'ouverture d'une représentation du parti La République en marche d'Emmanuel Macron à Dakhla, ville occupée du Sahara occidental. Il faut dire que le président français continue de tenter de calmer le jeu, en affirmant, dimanche 18 avril que la volonté de réconciliation entre Algériens et Français est  « très largement partagée », même s'il « y a quelques résistances ».

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