La situation en Kabylie s'invite au Parlement européen

Montage : Massimiliano Salini sur fond des actes de répression en kabylie

L’eurodéputé italien Massimiliano Salini a adressé à la vice-présidente de la Commission européenne, haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, une question écrite sur « la situation des libertés en Algérie ».  Le document, rendu public le 28 juin dernier, s’interroge sur les mesures à prendre quant aux « actes de répression » des autorités algériennes, particulièrement « dans la région de Kabylie, où les protestations sont nombreuses ».   

L’eurodéputé a estimé que « le gouvernement algérien renforce son emprise et mène des actes de répression par des mesures de verrouillage d'urgence. C'est particulièrement le cas dans la région de Kabylie, où les protestations sont nombreuses car, selon l'Organisation des Nations et des Peuples non représentés, il s'agit d'un "territoire occupé" ».

Massimiliano Salini souligne que la région de Kabylie « recherche donc plus d'autonomie, sans parler du fait qu'elle abrite un grand nombre de chrétiens, qui sont persécutés ».

Par ailleurs, l’homme politique membre du parti Forza Italia considère que « l'Europe est confrontée à une menace accrue d'instabilité et d'autoritarisme. La Libye est très instable, déchirée par la guerre civile et est maintenant sous la forte influence de la Turquie - un pays fortement impliqué dans le conflit. L'Algérie est confrontée à des troubles civils et au mécontentement en raison des limites imposées à la liberté d'expression et de religion ». Il rappelle que le Parlement européen avait abordé « dans sa résolution du 28 novembre 2019, la situation des libertés en Algérie ».

Selon Massimiliano Salini, « l'Algérie améliore ses relations avec la Turquie, qui fournit un soutien à l'armée afin qu'elle puisse maintenir l'ordre dans le pays. L'impact socio-économique de la crise actuelle ne fera qu'exacerber les crises de ces économies fragiles, qui dépendent fortement du pétrole », lit-on dans le document.

En fin, l’eurodéputé interpelle la vice-présidente de la Commission européenne, haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, sur les mesures qu’elle compte prendre au Maghreb pour que « les répercussions de ce qui précède ne se fassent pas sentir à la frontière de l'UE, en particulier en Algérie où le gouvernement est plus fonctionnel ».

Laisser un commentaire

Retour en haut
Share via
Copy link