L'affaire des ressortissants algériens résidant en Grande-Bretagne et bloqués depuis le 26 février en zone internationale de l’aéroport Paris Roissy Charles-de-Gaulle tourne au scandale. Cette affaire, qui suscite une vive polémique depuis plusieurs jours, sera d'ailleurs examinée ce mardi 23 mars au niveau d'un tribunal français. C'est ce qu'a indiqué, lundi, le site MédiaPart.
Les voyageurs algériens ont engagé deux avocats pour plaider leur cause, affirme la même source qui est allée à la rencontre de l'un d'eux. Il s'agit de Me Alexandre André qui incombe la responsabilité de cette « catastrophe » à la compagnie aérienne algérienne, Air Algérie.
« Ces personnes, on les a autorisées à embarquer et c’était des billets couplés. C’est-à-dire qu’à l’aéroport de Londres, on leur donnait non seulement le billet pour embarquer à destination de Paris, mais également le billet de Paris vers Alger. Ça relève donc de l’obligation de la compagnie aérienne en question », explique l'avocat.
Pour lui, Air Algérie aurait dû bloquer ces voyageurs à Londres : « Si elle les avait bloqués à Londres, aujourd’hui, ces personnes ne seraient pas dans un tel état », a-t-il fait remarquer. Le même avocat lance, en outre, de graves accusations contre la compagnie aérienne algérienne : « La réalité est qu’on parle de surbooking, de surbookage. Ces billets ont été vendus à d’autres personnes », a-t-il accusé.
« Air Algérie est responsable de cette situation »
L'avocat affirme, en effet, que des passagers algériens avaient été autorisés à embarquer vers l'Algérie mais pas ces clients : « Il y aurait tous les jours 15 à 20 passagers qui embarqueraient vers l’Algérie », a-t-il révélé. Me Alexandre André lance un appel à Air Algérie et aux autorités algériennes pour faire le nécessaire afin de mettre fin à cette situation et permettre ainsi à ces voyageurs de rentrer chez eux.
Pour rappel, l'Ambassade d'Algérie en France avait affirmé, jeudi, que « suite à la détection en Algérie, le 25 février 2021, de cas du variant anglais de la Covid-19, les personnes concernées au nombre de 27 (dont des enfants) ont été saisies individuellement par l’agence d’Air Algérie à Londres, les informant de l’annulation de leur billet d’avion Paris – Alger ».
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