L'agence de presse algérienne attaque violemment le Maroc

Montage : Abdelmadjid Tebboune et Mohamed VI sur fond des drapeaux de l'Algérie et du Maroc

La guerre médiatique entre le Maroc et l’Algérie se poursuit. Lundi 18 mai, l'Agence marocaine de presse (MAP) a publié un article indiquant que « le Parlement européen réclame une intervention urgente de l’Union européenne (UE) pour mettre un terme à la répression en Algérie ». Néanmoins, l'agence algérienne de presse (APS) n'a pas tardé à réagir à cette dépêche. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la réponse a été assez forte.

Visiblement, la guerre médiatique entre l’Algérie et le Maroc est loin de se terminer. En effet, les médias officiels des deux pays ont repris de nouveau les hostilités. Cette fois, c'est l’agence marocaine de presse (MAP) qui a lancé une « pique » à l'Algérie.

Elle a ainsi rapporté que « plusieurs eurodéputés de différents groupes politiques attirent l’attention de l’UE sur la situation de la liberté de la presse en Algérie ». Et de signaler « les exactions commises à l’égard des journalistes », en citant « le cas de Khaled Drareni ».

L’organe de presse affirme ainsi que « le Parlement européen a réclamé une intervention urgente de l’Union européenne pour mettre un terme à la répression exercée par les autorités algériennes à l’encontre des militants des droits de l’homme».

L’Agence de presse algérienne contre-attaque

La dépêche de la MAP n'a pas été du goût de son homologue algérienne. En effet, Algérie presse service ( APS ) n’a pas tardé à riposter, ce mardi 19 mai, à travers une dépêche titrée « La MAP endosse au PE une position contre l'Algérie de sept députés du lobby maroco-sioniste ».

L’APS précise d'abord que ces députés sont au nombre de sept, avant de remettre en cause la crédibilité « de cette coalition à la cause de la liberté d’expression (qui) vient en appui à un régime où les détenus d’opinion croupissent par centaines dans des geôles où ils retrouvent pour la plupart leur dernier refuge sur terre».

L'agence algérienne cite ainsi les centres de détention d’Agdz, Kelaat M’Gouna, Tazmamart, ou encore de Derb Moulay Chérif, « connus pour abriter des opposants ayant subi les pires tortures, avant d’être enterrés à proximité dans l’anonymat ».

L'APS revient sur l'affaire du consul du Maroc à Oran

L’agence algérienne de presse a enchaîné en estimant que « l’alliance du Makhzen avec les milieux sionistes » vise à «empêcher que l'Algérie retrouve les chemins de la stabilité, de l’ordre, des droits et libertés et de la croissance». Et de citer l'exemple de l'incident du consul du Maroc à Oran qui « déclare honteusement être "en terre ennemie"». Alors que l'Algérie reste « un pays où les voisins marocains trouvent encore accueil et hospitalité », écrit l'APS. Avant de conclure, l’organe de presse soutient que « c’est vers Tel-Aviv que se tourne désormais le royaume pour relayer ses plus viles campagnes contre son voisin ».

Il faut dire que les relations entre l’Algérie et le Maroc se sont davantage détériorées depuis quelques jours. Ces piques entre médias des deux pays ne sont que des répliques du face-à-face virtuel entre le président Abdelmadjid Tebboune et le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Le 4 mai dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à intervenir pour l’arrêt des hostilités à travers le monde, notamment au Sahara occidental. Un appel qui a été très mal reçu au Maroc. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, a tout de suite réagi, regrettant que malgré les circonstances exceptionnelles actuelles « un pays voisin » continue d’alimenter « le séparatisme », et ce, en violation des principes fondateurs du Mouvement.

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