L'Algérie connaîtra des années d'incertitude économique, selon une banque française

Crédit Agricole- Économie Algérienne

L'Algérie va connaître des années d'incertitude économique. C'est ce que pense le groupe bancaire français Crédit Agricole (CA), dans sa publication hebdomadaire « Perspectives ». Malgré la hausse des prix du pétrole, enregistrée en ce début d'année 2021, il existe encore des doutes sur la vigueur de la reprise économique, estime le groupe CA, repris par le quotidien algérien Liberté.

En effet, selon le groupe bancaire français, la hausse des prix du Brent, entre 50 et 60 dollars, est une bonne nouvelle pour l'Algérie. Avec le lancement de l'opération de vaccination contre la Covid-19, cette hausse permet d'espérer une croissance à 3% pour l'année 2021.

Mais il y a des paramètres qui laissent planer le doute sur la reprise espérée. Des paramètres en lien évidemment avec la pandémie et le prix du pétrole. « Malheureusement, les incertitudes sur l’atténuation rapide de la pandémie et la pérennité de la hausse des prix du pétrole laissent planer des doutes sur la vigueur de la reprise », tempère le groupe Crédit Agricole.

La situation actuelle défavorable aux réformes

En fait, le groupe bancaire français pense même que la reprise économique ne sera pas suffisante pour faire baisser significativement les déficits. C'est aussi pour cela que cette institution financière croit que l'Algérie « devrait donc connaître encore des années d’incertitude économique et de hausse de son endettement public, tant que son modèle d’économie rentière restera aussi inadapté à la situation actuelle ».

Et c'est pour toutes ces raisons que le Crédit Agricole considère qu'il n'est pas opportun de lancer des réformes impopulaires synonymes de nouveaux sacrifices pour les Algériens. C'est ce qui met les pouvoirs publics entre le marteau et l'enclume. Pour la simple raison que ce n'est qu'avec des réformes que l'Etat pourra travailler dans le sens d'une amélioration de la compétitivité de l'économie hors hydrocarbures. Il s'agit aussi de combattre l'économie informelle qui tue l'économie et de développer l'entreprise privée.

Lire aussi : Algérie : Le prochain gouvernement sera-t-il capable de vraies réformes ?

Laisser un commentaire

Retour en haut
Share via
Copy link