L’Algérie et le Maroc parmi les plus gros acheteurs d'armes en Afrique (Rapport)

Montage : Algérie - Maroc - Tebboune - Mohamed VI

Dans un contexte de tensions diplomatiques autour de la question sahraouie et de multiples divergences au sujet de la guerre en Libye, les deux poids lourds du Maghreb poursuivent leur course à l’armement.  L’Algérie et le Maroc ont été classés par l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) parmi les plus gros acheteurs d'armes en Afrique en 2019. Les deux pays représentant à eux deux, 32 % du total des achats d'armes sur le continent, indique le rapport de SIPRI, rendu public ce lundi 27 avril.

L'Algérie et le Maroc poursuivent leur course à l'armement qui a commencé depuis des décennies. En 2019, le Maroc a mis plus de 3,76 milliards de dollars en dépenses militaires. Le Royaume chérifien a augmenté ses dépenses de 65 millions de dollars.  L'Algérie, quant à elle, a alloué 10,33 milliards de dollars aux dépenses militaires.

En 2019, l’Algérie a dépensé 10,3 milliards de dollars, soit 6% de son PIB. Ce qui représente 44% du total du budget militaire du Maghreb. Après le SIPRI, l’Algérie est la 23e place mondiale des gros acheteurs d’armes. La Tunisie a dépensé 1,039 milliard de dollars en 2019, contre 844 millions en 2018, soit une augmentation de 195 millions de dollars.

L'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm observe une nette augmentation des achats d’armes en Afrique du Nord. « Les dépenses militaires des pays d'Afrique du Nord sont estimées à 23,5 milliards de dollars en 2019, soit 57% du total pour l'Afrique», a révélé le rapport.

L’Algérie totalise à elle seule, 44 % de ce montant. Les autorités algériennes ont dépensé l'année dernière 10,33 milliards de dollars en armements, soit 750 millions de plus que ce qui a été dépensé en 2018. Le rapport souligne, à cet égard, que l'augmentation en Algérie s'est poursuivie sur une tendance notable depuis 2000.

Au niveau mondial, les cinq États qui ont le plus dépensé en 2019 concentrent 62% du total, sont : les États-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie et de l’Arabie saoudite.

Tensions persistantes entre l’Algérie et le Maroc

Le SIPRI explique que « dans un contexte de tensions persistantes entre l'Algérie et le Maroc, d'insurrections nationales et de poursuite de la guerre civile en Libye, les dépenses militaires dans la sous-région ont été de 4,6% supérieures à celles de 2018 et de 67% supérieures à celles de 2010 ».

Pour rappel, l’Algérie et le Maroc ont repris en début de ce mois, les hostilités. En effet, le royaume chérifien a vivement critiqué, à travers son agence officielle (MAP), la position de l’Algérie et ses «gesticulations» lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité tenue le jeudi 9 avril et consacrée à l’examen de la question du Sahara.

Le gouvernement marocain s’est attaqué à son voisin algérien en l’accusant d’entraver les discussions afin de parvenir à une solution définitive au différend régional sur le Sahara. Quelques jours avant, ce sont les agences de presse officielles des deux pays qui se sont échangées des tirs croisés sur fond d’un appel d’Amnesty International pour libérer les prisonniers d’opinion en raison de la propagation du nouveau coronavirus.

Lire aussi : La Russie veut renforcer ses ventes d’armes à l’Algérie

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