L'Algérie perd chaque année 2 milliards de dollars à cause d'un accord avec l'UE

Les drapeaux de l'Union européenne et l'Algérie sur fond du port d'Alger

Le président de l'ANEXAL (Association nationale des exportateurs algériens) Ali Bey Nasri a affirmé que l'Algérie perd chaque année deux milliards de dollars en termes de fiscalité, à cause d'un accord mal négocié avec l'UE. Il a appelé le nouveau gouvernement à renégocier les accords commerciaux avec l’UE dans une interview donnée dimanche 30 décembre à la radio chaîne 3.

Ainsi, le représentant des exportateurs algériens souligne que les accords avec l’Union européenne sont en défaveur de l’Algérie. Il appelle le nouveau gouvernement à renégocier certains accords dans l’intérêt de l’économie nationale.

Ali Bey Nasri a tenu à avertir que le démantèlement tarifaire avec l'UE en septembre 2020 sera total et que l'accord a profité jusqu'ici à l'Europe. Il explique que « 52% des importations algériennes proviennent de l'Europe et que l'accord de libre échange conclu depuis 2005 n'est pas en faveur de l'Algérie». Il souligne qu’à cause de ces accords « l'Algérie perd chaque année deux milliards de dollars en termes de fiscalité ».

Appel à renégocier les accords avec l'UE

Le président de l'ANEXAL appelle le nouveau gouvernement à « adopter une nouvelle stratégie pour défendre au mieux les intérêts de l'Algérie ». Il  affirme que la signature de ces accords a eu lieu dans la précipitation en 2002. Les gouvernants à l’époque ont mis en avant une vision diplomatique plus qu’économique. Il ajoute que même si « les objectifs politiques ont été atteints après l'entrée en vigueur de l'accord en 2005 », il reste que « en matière économique, il est négatif pour l'Algérie ».

Ali Bey Nasri a insisté sur la nécessité de revoir principalement le chapitre investissement avec l'UE. Il fait savoir que « c’est dans l'intérêt de l'UE de voir l'Algérie se développer économiquement et par conséquent accroître ses investissements dans notre pays en priorité ».

Le président de l'ANEXAL précise en conclusion que c'est nécessaire que « les autorités algériennes prennent en considération les avis des experts et arrêtent de prendre des décisions politiques dans des affaires purement économiques ».

Lire aussi : Les dessous de la résolution du parlement européen sur l'Algérie

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