L'Algérie va-t-elle changer sa monnaie ? Le ministre des Finances répond

Montage : Aymen Benabderrahmane sur fond une planche à billets

L'idée de changer de monnaie refait surface en Algérie. Plus d'une année après la proposition de certains députés de changer la monnaie nationale, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a réagi lors de son passage, ce mardi 23 mars, sur les ondes de la Radio nationale.

Pour le membre du gouvernement de Abdelaziz Djerad, cette question n'est pas à l'ordre du jour. Il estime que « cette question est impossible sur le plan réglementaire, parce que la monnaie doit rester en circulation, au moins dix années entières après leur mise en circulation ».

En fait, le ministre des Finances défend plutôt l'idée de la stabilité réglementaire sur le marché financier, et même économique. « C'est cette stabilité réglementaire nécessaire qui fait que le choix de changer la monnaie nationale n'est pas possible », souligne Aymen Benabderrahmane.

Des mécanismes pour régler la crise de liquidités

Le ministre précise dans le même sillage que ses services s'occupent plutôt de la crise de liquidités à laquelle fait face le peuple algérien. « Nous sommes en train de mettre en place tous les mécanismes susceptibles de répondre aux besoins en matière de liquidités », a-t-il affirmé, sans donner des détails à ce propos. Il faut dire que cette question fait peur aux Algériens, notamment à la veille du mois de Ramadhan. Surtout qu'ils sont conscients des difficultés qu'ils vont subir en raison déjà de l'importante hausse des prix des produits alimentaires.

Pour rappel, certains spécialistes et des députés ont proposé de changer la monnaie nationale pour amener l'argent de l'informel vers le circuit bancaire et formel. L'enjeu est énorme, avec les 5 000 milliards de dinars qui circulent dans l'informel, soit environ 40 milliards de dollars.

Parmi eux, les députés Ahmed Zaghdar et Amar Moussa qui ont fait cette proposition que l'on peut qualifier d'extrême. « Cette solution permettra de mettre fin au marché noir en un temps record »,  avait estimé le député Amar Moussa, qui est également membre de la Commission du budget et des finances de l'Assemblée nationale (APN).

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