Le prix du pétrole chute en dessous des 26 dollars

Montage : champ pétrolier - barils de pétrole

Les prix du pétrole poursuivent leur chute libre. Malgré trois séances consécutives de hausse, les cours de l'or noir ont repris leur tendance baissière. Ainsi, en ce vendredi 27 mars, le baril du Brent est passé au-dessous du seuil de 26 dollars. Il s'échangeait à 25,78 dollars à Londres, soit une baisse de 2,13% par rapport à la clôture de jeudi. Alors que le brut américain WTS est passé à 22,52 dollars, soit une baisse de 0,35%. Ces prix sont le résultat du déclin de la demande sur l'or noir à cause de la pandémie de coronavirus.

Les cours de l'or noir sont aussi plombés par le surplus de production de brut en Arabie saoudite et aux Etats-Unis. Des pays qui poussant les capacités de stockage à leurs limites à l'heure où l'économie mondiale est en net ralentissement. À ce propos, Fatih Birol, patron de l'Agence internationale de l'énergie Fatih Birol, prédit "un fort déclin de la demande au premier trimestre de cette année et un déclin encore plus important au deuxième trimestre" en raison des mesures de quarantaine imposées dans de nombreux pays pour freiner l'avancée du coronavirus.

En outre, M. Birol a estimé que cette chute pourrait être encore plus lourde, "car 60% de la demande en pétrole vient des transports". Un secteur économique quasiment à l'arrêt, touché par les restrictions de voyage et les mesures de confinement.

L'Algérie en pleine crise économique

La chute vertigineuse des prix du pétrole a eu un grand effet sur l’économie algérienne. L'Algérie, qui tire l’essentiel de ses revenus (98%) de l’exportation des hydrocarbures, vit actuellement une crise économique aiguë. La situation du gouvernement algérien devient compliquée surtout que la loi de finances 2020 a été faite à base d’un pétrole à 60 dollars. Face à cette situation,  le chef de l’Etat, Abdelmajdid Tebboune, avait annoncé dimanche dernier plusieurs mesures « urgentes » en vue d’atténuer l'impact de la chute brutale des prix du pétrole. Elles concernent notamment la réduction du montant de la facture d’importation ainsi que la réduction des dépenses du budget de fonctionnement de 30%. Abdelmadjid Tebboune a également ordonné l’arrêt de la conclusion des contrats d’études et de services avec les bureaux étrangers.

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