Le rapatriement des Algériens bloqués en France vire au fiasco

Des ressortissants algériens bloqués en France qualifient de « fiasco » l’opération de rapatriement menée par Air Algérie. Manque de communication, anarchie et coûts exorbitants ; en d'autres termes, c’est la galère pour de nombreux algériens qui viennent chaque jour à l'aéroport d'Orly pour tenter d'embarquer dans un avion, vers l’Algérie.

Officiellement, les vols de rapatriement d’Air Algérie en provenance de la France seront maintenus jusqu’à la fin du mois de février. Et ce, en dépit de la décision française de fermer ses frontières à tous les pays qui ne font pas partie de l’Union européenne, dont l’Algérie.

Depuis mardi 16 février, la compagnie aérienne Air Algérie a décidé de modifier son plan de vols de rapatriement depuis la France. La compagnie algérienne va désormais opérer tous ses vols au départ de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Alors, chaque jour, de nombreux ressortissants algériens viennent de toute la France pour tenter d'embarquer et rentrer en Algérie.

Même avec des "motifs impérieux"...

"J'ai dormi à l'hôtel, j'étais déjà ici la veille et je suis encore là aujourd'hui", explique Hakim, interrogé par France Info. Le jeune Algérien n'a pas pu joindre le consulat, alors il a décidé d’aller directement à l'aéroport pour acheter un billet et tenter d'aller voir son père mourant. "J'habite à Lyon. Mon père a 92 ans, il a eu un AVC et après une semaine à l'hôpital, on le renvoie à la maison parce qu'il n'y a plus rien à faire", déplore-t-il.

Depuis le 31 janvier et l'entrée en vigueur de nouvelles restrictions en France, il faut désormais justifier d'un motif impérieux pour pouvoir sortir du territoire français. "J'essaie de partir mais c'est impossible, alors qu'on voit des gens qui s'en vont. Ça se voit que ce ne sont pas des cas urgents, ils partent en vacances alors que nous, on a des mourants", regrette Hakim.

Malgré leurs justificatifs, de nombreux ressortissants qui justifient de motif impérieux, ont du mal à trouver une place pour embarquer dans un avion. "C'est n'importe quoi. Il faudrait dire aux personnes de partir à telle ou telle date, mais ce n'est pas la peine de venir s'entasser devant une porte d'aéroport. Il y a zéro communication en fait et zéro organisation," s’insurge Nabila, une autre Algérienne bloquée en France.

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