L’écriture commune de l’histoire entre l’Algérie et la France "n'est ni souhaitable, ni possible"

Benjamin Stora-Abdelmadjid Chikhi

Abdelmadjid Chikhi, conseiller chargé des archives et de la mémoire auprès de la présidence algérienne a indiqué ce jeudi 6 août, que l’écriture commune d’une histoire entre l’Algérie et la France n’est « ni souhaitable, ni possible ». Le conseiller du chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune explique que la partie algérienne « attend de savoir les intentions françaises suite à la désignation de Benjamin Stora pour travailler sur le dossier de la mémoire avec l'Algérie ».

En marge de l’hommage rendu à l’avocate et la militante anticolonialiste, Gisèle Halimi, le directeur général des Archives nationales a indiqué que la partie algérienne attend de savoir « quel volet sera évoqué pour le lancement de ce travail commun » soulignant que « l'on parle d'une écriture commune de l'histoire, qui est, toutefois, ni souhaitable ni possible ».

Concernant la désignation de Benjamin Stora du côté français, Abdelmadjid Chikhi indique que Stora « était à l'origine de l'initiative de l'écriture commune de l'histoire, mais il y a longtemps, en exprimant le souhait de voir des historiens, algériens et français, se rencontrer afin d'écrire l'histoire commune. Je pense qu'il a renoncé dernièrement à cette idée, lorsqu'il avait reconnu que c'était difficile", a expliqué M. Chikhi, se disant, à cet effet, convaincu que "cela est vraiment très difficile, compte tenu de motivations qui diffèrent d’une partie à une autre ».

Abdelmadjid Chikhi accuse les Français

Le conseiller chargé des archives et de la mémoire auprès de la présidence algérienne explique que les Algériens veulent « une histoire nationale homogène et chronologique, alors qu'ils veulent une histoire fragmentée", a-t-il indiqué. Et d’ajouter « qu'il y a beaucoup de questions (....) qu'ils veulent peut-être dissimuler et que le peuple algérien était victime d'une période coloniale féroce ».

Par ailleurs, M. Chikhi a révélé que la démarche de restitution des archives auprès de la France est « en cours de traitement, en coordination entre plusieurs services de l'Etat afin de rapprocher les vues ».

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