« Les frontières fermées pour les émigrés et ouvertes pour les privilégiés » : Graves révélations d'un cinéaste

Avion Air Algérie

Commentant le maintien de la fermeture des frontières en Algérie, un cinéaste algérien a jeté un pavé dans la mare. Il s'agit de Bachir Derraïs qui a affirmé, dans un post sur sa page Facebook, que ces frontières n'étaient fermées que pour les masses populaires. Selon lui, les « privilégiés » continuent de voyager comme si de rien n'était. 

Le gouvernement algérien a décidé de fermer les frontières aériennes, maritimes et terrestre au mois de mars 2020. De fait, toutes les liaisons commerciales avec les pays étrangers ont été suspendues, et ce, afin de lutter contre la propagation du coronavirus. Plus récemment, même les vols de rapatriement ont été arrêtés. Cette semaine, le chef de l'Etat a annoncé le maintien de la fermeture de toutes les frontières. 

Réagissant à cette annonce, le réalisateur Bachir Derraïs a fait de graves révélations. Il a affirmé que les frontières n'étaient fermées que pour les masses et les émigrés. Pour « les privilégiés »- pour reprendre son expression- ces frontières sont toujours ouvertes, a-t-il accusé.

« La fermeture de l'espace aérien en Algérie a été prolongée pour une date illimitée, mais uniquement pour les masses évidemment, car les pistonnés, les privilégiés et les enfants de... voyagent librement et j'ai rencontré plein de gens à Paris qui font les allers et retours depuis un an », écrit le réalisateur.

« Moi-même, un ministère m'a proposé un billet d'avion aller-retour »

Il a souligné ainsi que « durant ces deux derniers mois, des dizaines de techniciens, acteurs réalisateurs ont fait des déplacements sur Alger pour tourner des films, des séries sketchs. Idem pour des sportifs, des chanteurs, des industriels et des sénateurs... ».

Bachir Derraïs révèle que lui-même pouvait bénéficier de ce privilège : « Moi-même, un ministère m'a proposé un billet d'avion aller-retour pour rentrer assister à une réunion qui rentre dans le cadre du blocage de mon film. Une proposition que j'ai déclinée en lui disant que nous sommes en 2021 et les nouvelles technologies permettent de tenir ce genre de réunion sans déplacement, sans gaspillage d'argent et le tralala qui va avec ».

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