Les prix des véhicules devraient connaître une nouvelle hausse en Algérie. Selon les observateurs du marché automobile, l'annonce du gel de la décision d'importer des voitures moins de 3 ans par le ministre de l'Industrie va inévitablement provoquer une augmentation des prix des véhicules sur le marché algérien.
La situation du marché automobile ne devrait pas s'améliorer pour les Algériens. La décision du gouvernement de geler l'importation des véhicules d'occasion aura un impact sur les prix des voitures en Algérie. C'est ce qu'a d'ailleurs affirmé Youcef Nebbache, président de l’Association des concessionnaires automobiles, au quotidien arabophone El Bilad.
Le spécialiste prévoit ainsi une augmentation sensible des prix des véhicules. Il estime aussi que les transactions seront rares. Selon lui, la décision « surprenante » du gouvernement va aggraver la situation sur les marchés, qui connaissent déjà une pénurie dans l'offre et qui sont loin de répondre aux besoins du marché automobile en Algérie.
Pas de régulation du marché automobile en Algérie avant 2023
Pour sa part, Mohamed Hamdani, consultant et expert international en études stratégiques, a estimé que la régulation du marché automobile en Algérie ne se ferait pas avant 2023. Et ce, en raison de la grave pénurie de voitures neuves au niveau des usines européennes, en raison de la baisse de production due aux restrictions imposées suite à la pandémie de coronavirus.
L'expert ajoute que le phénomène des prix élevés des voitures d'occasion est mondial, car les prix ont grimpé à 40%. Selon lui, le gel de l'importation des véhicules d'occasion en Algérie aura un impact négatif sur le simple citoyen, qui voit son rêve de posséder une voiture pour un montant raisonnable s'évaporer.
Pour rappel, le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, a révélé que le gouvernement avait décidé de « geler momentanément » le dossier du retour à l’importation des véhicules de moins de trois ans. « L’importation des voitures de moins de trois ans a été gelée. Nous ne voulons pas importer de la ferraille (…) et nous ne voulons pas encourager le marché informel de la devise », avait-il expliqué, samedi 3 octobre, à la presse.
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