Marché noir des devises : Les Algériens profitent de la baisse de l’euro

Image illustrant une transaction

Ça fait maintenant presque trois mois que le marché noir des devises en Algérie subit de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire liée au coronavirus. Les cours des principales devises ont sensiblement baissé lors de cette période. Ce qui a poussé de nombreux Algériens à se rendre dans les différents marchés informels en Algérie pour se procurer des sommes en euro ou en dollar, pour les revendre plus cher dès la fin du confinement.

Le marché noir de la devise traverse une période difficile depuis plusieurs semaines. Certains marchés, notamment celui du Port Saïd, à Alger, avaient même fermé à cause de l'arrêt des transactions. Par conséquence, l’euro a atteint son taux le plus faible devant le dinar algérien, à savoir 180 DA pour un euro.

«L’épidémie de coronavirus a impacté directement le marché noir de la devise. Et pas que l’euro, toutes les monnaies internationales ont chuté », déclare un cambiste de la wilaya d’Oran à la chaîne algérienne Djazairia One. « On s'attendait à ce que l'euro atteigne les 140 dinars. Tout était fermé...», poursuit-il.

Face à cette situation, les citoyens affluent vers le marché informel de change pour se procurer de grandes sommes en euro et en dollar. « Les gens "achètent" à raison d’un euro pour 195 dinars pour l'épargner à la maison. Ils se disent qu’une fois l’épidémie disparue, ils s’achèteront une voiture ou des vêtements », explique le même orateur. Et d'ajouter : « La valeur de l'euro était de 210 à 220 dinars. Les gens "achètent" l'euro 195 ou 196 dinars, ça les arrange ».

Les cours de l'euro sont en hausse mais il y a un manque de liquidité

Depuis quelques jours, les différents marchés informels de la devise en Algérie commencent à reprendre les opérations de change. Les rumeurs sur la reprise des différentes activités commerciales et touristiques ont sensiblement fait augmenter la demande sur l’euro et le dollar. Ce qui a automatiquement contribué à la hausse des cours des devises étrangères face au dinar algérien.

Mais pour un autre cambiste, malgré cette hausse, il y a un manque de devises sur le marché parallèle. « Les gens qui ramènent les devises de l'étranger ne peuvent plus entrer en Algérie. L'offre se fait de plus en plus rare », fait-il remarquer. Une situation qui est loin de l'arranger. « On souhaite que l'euro descende à 150 dinars », déclare son collègue. Une situation qui pourrait « améliorer le pouvoir d’achat des Algériens » et qui « va nous (les cambistes, NDLR) permettre de travailler ».

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