De nombreux Marocains ont exprimé leur indignation suite à la diffusion d'une caméra cachée en Tunisie. Selon eux, cette émission, intitulée « Al Malek » (Le roi), diffusée en ce mois de Ramadan, porte atteinte à la culture et aux coutumes du royaume chérifien.
Diffusée sur la chaîne tunisienne Hannibal TV, l'émission en question invite des figures publiques et des célébrités tunisiennes. Le présentateur leur demande de saluer un "roi", en respectant ses coutumes (baisemain royal, etc.). Il leur explique aussi comment ils sont censés se comporter. Une scène qui caricaturerait les pratiques royales marocaines et Mohammed VI. Ce qui a eu pour effet de soulever de vives polémiques au Maroc et en Tunisie.
Il faut dire que ces séquences n'ont pas été du goût des citoyens marocains. En effet, de nombreux internautes ont condamné cette mise en scène. Ils reprochent aux créateurs de cette caméra cachée de rabaisser leur culture, en parodiant le protocole royal marocain.
Une atteinte au Maroc et à ses rites
En outre, plusieurs structures professionnelles marocaines sont montées au créneau pour dénoncer le contenu de cette émission. Ainsi, le Syndicat professionnel marocain des créateurs de la chanson (SPMCC) a « condamné fermement » cette émission. Pour le syndicat, ce sont des « agissements gratuits, honteux et irresponsables » à l’égard du « royaume, ses institutions et ses traditions ancrées dans l’histoire ». Le concept général de l’émission « laisse entendre qu’il s’agit bien d’une atteinte au Maroc, des rites sacrés et des traditions séculaires au Royaume », lit-on encore dans le communiqué du SPMCC.
Enfin, la même source s’est adressée à la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), lui demandant d’intervenir en vue de suspendre la diffusion de l’émission, tout en exigeant des excuses.
Un « malentendu », selon la production tunisienne
La production de la caméra cachée tunisienne a aussi réagi à cette polémique. Le producteur de l’émission, Walid Zeribi, a assuré que le contenu de son émission de divertissement ne portait en aucun cas préjudice au Maroc et à son Roi. Selon lui, ce « malentendu » est dû à certaines agences professionnelles qui ont sorti l’émission de « son contexte initial de divertissement, pour lui attribuer une portée d’ordre politique ».
Notons que cette affaire intervient quelques jours seulement après un autre incident du genre. Une série humoristique diffusée sur la chaîne privée algérienne Echorouk TV a suscité une vive polémique en Algérie et en Tunisie.
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