L'Algérie continue d'enregistrer depuis quelques jours une augmentation des cas quotidiens de contamination au coronavirus. Une situation qui commence à préoccuper le gouvernement algérien qui n'a jusqu'à maintenant pris aucune décision. Néanmoins, un durcissement des mesures restrictives risque d'être décidé par les autorités si les chiffres continuent de grimper dans les prochains jours.
La situation épidémiologique inquiète de nouveau en Algérie. Ce lundi 19 octobre, le pays a de nouveau recensé une nouvelle hausse des infections avec 214 nouveaux cas, soit 15 de plus que la veille. Le nombre de décès est aussi en hausse avec 9 morts enregistrés depuis hier, alors que le bilan des personnes décédées tournait autour de 5 par jour.
Face à cette situation, les spécialistes ont d'ores et déjà tiré la sonnette d'alarme contre une éventuelle 2e vague de Covid en Algérie. De son côté, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a souligné que le « léger rebond de la maladie » indique que « le risque est permanent ». Intervenant sur la radio algérienne, le Pr Benbouzid a d'ailleurs « lancé encore une fois un appel pour rester prudent et pour préserver cet acquis qui fait de nous un pays qui a réussi un peu à maintenir la situation dans cet état ».
Un retour au confinement n'est pas à écarter
Par ailleurs, les spécialistes estiment que cette recrudescence de contaminations en Algérie est principalement due au relâchement des citoyens qui ne respectent pas les mesures barrières. Face à cette situation, les autorités algériennes risquent à tout moment de prendre de nouvelles mesures pour y faire face.
À ce propos, le ministre de la Santé estime que malgré qu'il « ne faut pas susciter de nouveau la panique », « il est clair que si la situation entraîne dans un avenir proche, une effervescence ou reprise, les mesures sont là, on ne les annonce pas », a-t-il-signifié.
Les frontières algériennes restent fermées
L'Algérie n'a toujours pas décidé de rouvrir ses frontières. Ce qui dissuade le plus les autorités, c'est la situation épidémiologique des pays voisins qui, après avoir ouvert leur ciel, font face aujourd'hui à une deuxième vague de coronavirus.
C'est le cas notamment en Tunisie, où le pays enregistre une moyenne de 1 000 cas par jour et a décidé de décréter un couvre-feu général à partir du mardi 20 octobre. Pour sa part, le Maroc a décidé de prolonger son état d'urgence sanitaire alors que le pays recense plus de 3 000 cas quotidiens. De même que la France qui a enregistré un nouveau record jeudi dernier, avec plus de 30 000 nouveaux cas en 24 heures.
L'Algérie attend toujours le vaccin
Comme partout dans le monde, l'Algérie attend toujours un vaccin efficace contre la pandémie du Covid-19. À ce sujet, le ministre algérien de la Santé a évoqué le mécanisme Covax par le biais duquel 170 pays, dont l’Algérie, se sont associés pour choisir le meilleur, tant au niveau de la qualité qu’au niveau du prix, parmi les vaccins qui ont été mis au point par plusieurs laboratoires à travers le monde.
En août dernier, le directeur de l’Institut Pasteur, le Dr Fawzi Derrar, a annoncé que son institut avait entamé des discussions avec « des collègues russes », pour obtenir auprès d’eux des données optimales sur le vaccin mis au point dans ce pays. Mais depuis cette déclaration, l'institut n'a plus communiqué sur le sujet.
