Intervenant sur les ondes de la radio algérienne, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a fait un terrible aveu en ce début de ramadan. Le membre du gouvernement Djerad a reconnu tout simplement que le gouvernement ne contrôle pas les filières de distribution des fruits, des légumes et de la viande rouge.
Comme à l'occasion de chaque mois de carême, les prix des produits frais ont connu une hausse importante, au grand dam des Algériens dont la bourse est déjà malmenée par la crise économique et les mesures de prévention contre la propagation du coronavirus.
"Ce n’est pas dans nos prérogatives de contrôler ces filières de distribution, mais nous allons mettre en place des mécanismes pour organiser le marché et mettre fin à l’anarchie qui y règne", a-t-il cependant ajouté. Le ministre du Commerce reviendra tout de même à la charge pour vilipender les maquignons qu'il accuse de ne pas avoir respecté leur engagement ; celui de mettre à la disposition des consommateurs de la viande rouge à moins de 1 000 dinars le kilogramme.
Kamel Rezig a dénoncé le prix de la viande rouge
C'était à l'époque où le gouvernement de Abdelaziz Djerad avait opté pour l'importation de la viande congelée. "Quand on a annoncé l’importation de la viande congelée, ils m’ont attaqué, tout en m’assurant qu’ils sont capables de mettre sur le marché un million de têtes d’ovins et de bovins, mais je constate aujourd’hui qu’ils n’ont pas tenu leur engagement", a dénoncé Kamel Rezig.
Le ministre du Commerce reconnaît cependant que la faute ne leur incombe pas à eux seuls. La pandémie de Covid-19, qui a fait plus de 400 morts en Algérie, a grandement contribué au maintien des prix élevés. Une façon de laisser entendre qu'il ne sévira pas contre eux en tant qu'Etat.
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