Quand les douanes algériennes désavouent Abdelmadjid Tebboune

Montage : Tebboune - la direction générale des douanes

Alors que le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, évoque l'équilibre de la balance des payements de l’Algérie au courant 2021, les services des douanes algériennes annoncent un défit de 1,3 milliard de dollars durant les deux premiers mois de l'année en cours.

En effet, la Direction générale des douanes a indiqué, ce lundi 5 avril, que la valeur des exportations avait enregistré 4,32 milliards de dollars au cours des deux premiers mois de l'année en cours (janvier et février 2021) contre 5,6 milliards d'importations durant la même période. Ce qui représente un déficit de 1,3 milliard de dollars en deux mois seulement.

A la lecture de ces statistiques et si l'on suit ce rythme des importations et des exportations, soit la moyenne de plus de 1 milliard de déficit en deux mois, la balance des payement du pays connaîtra un déficit de plus de 6 milliards de dollars à la fin de l'année en cours. Des chiffres qui contredisent l'annonce, faite dimanche soir, par le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune.

Un déficit de 1,3 milliard de dollars en deux mois

En effet, lors de sa rencontre avec des médias nationaux, Tebboune a affirmé que « l'Algérie parviendra, pendant l'année en cours ou au plus tard l'année prochaine, à un équilibre de sa balance des payements grâce à la politique de maîtrise des importations et de l'encouragement des exportations hors hydrocarbures ».

Le chef de l'Etat s'est même donné la peine d'expliquer par les chiffres comment l’Algérie parviendra à atteindre cet équilibre de la balance des payements. Il a indiqué que l'Algérie avait réussi, en 2020, à réduire les importations de 10 milliards USD par rapport à 2019, « grâce à la production, à la maîtrise de la surfacturation et à l'application d'un contrôle plus sérieux de certains services ».

Pendant l'année en cours, Tebboune a fait état, à titre d'exemple, d'un travail en cours en vue d'épargner 800 millions à 1 milliard de dollars dans les importations des médicaments, grâce à l'industrie pharmaceutique locale, ainsi que 500 millions USD qui seront épargnés dans les importations du blé qui ne dépasseront pas 400 ou 500 millions USD.

La Chine premier exportateur et l'Italie premier importateur de l’Algérie

Pour revenir aux chiffres des services de la douane algérienne, rendus publics ce lundi, il en ressort que la Chine est le principal exportateur de l'Algérie durant les deux premiers mois de l'année en cours avec une part estimée à 18,33 % de la valeur totale des importations. Elle est suivie de la France (9,72 %), de l'Allemagne ( 6,88%), de l'Italie (6,25%) et de l'Espagne (5,70%).

En ce qui concerne les pays les plus importants vers lesquels les marchandises algériennes ont été exportées, les données douanières indiquent que l'Italie est en tête de la liste avec une part de 17,45%, suivie par la France (15,48%), la Turquie (15,25%), l'Espagne (8,88%) et les Pays-Bas (5,47 pour cent).

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