Le ministère de la santé a demandé aux industriels des produits pharmaceutiques de revoir leurs prix, et d’opérer des réductions de 50% sur tous les produits pharmaceutiques. Cependant, cette décision n’a pas bien été accueillie par les fabriquant des médicaments. Ces derniers contestent cette idée, estimant qu’une telle décision serait une menace pour l’industrie pharmaceutique algérienne.
Les fabricants de médicaments se sont montrés très hostiles à cette initiative du ministère de la santé. Ainsi, et en marge de la conférence nationale du conseil national des déontologies médicales, qui s’est tenu lundi 2 décembre à l’hôtel El Aurassi, le président du conseil, Benba Ahmed, a déclaré que « la décision relative à la réduction des prix de médicaments n’avantage en rien la fabrication des médicaments ».
En effet, le président de ce conseil a expliqué que « la commission chargée de fixer les prix des produits pharmaceutiques au niveau du ministère de la santé a demandé aux industriels pharmaceutiques, d’opérer des réductions entre 30% et 50% sur les médicaments. Cette initiative met en danger la fabrication des médicaments » a-t-il expliqué, avant d’ajouter que « l’Algérie va faire une régression après qu’elle ait enregistré un développement considérable dans ce domaine ».
L’érosion du taux de change menace l’industrie pharmaceutique :
De son côté, le président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), Abdelouahed Kerrar a annoncé que « l’Algérie a su quadrupler sa production pharmaceutique durant ces dix dernières années », ajoutant qu’ « il est impossible de développer une industrie pharmaceutique de qualité, avec des frais minimums ».
Abdelouahed Kerrar, qui est aussi à la tête du groupe pharmaceutique Biopharm, a déclaré que « l’érosion de la valeur de la monnaie nationale menace particulièrement le développement de l’industrie pharmaceutique locale, censée pourtant répondre au mieux aux besoins nationaux en ces produits stratégiques ». Kerrar a plaidé pour « la revalorisation progressive des prix auprès des autorités en charge du secteur ».
En effet c’est à l’état de prendre en charge cette attente et non à l’industrie pharmaceutique dont le programme est de produire au meilleur coût
Je pense que c’est à l’état d’aider l’ensemble des algeriens à accéder aux médicaments et non à l’industrie pharmaceutique de diminuer de 50% le prix de ceux-ci.