Référendum constitutionnel en Algérie : L'opposition sera-t-elle muselée ?

Référendum constitutionnel en Algérie

La campagne électorale pour le référendum constitutionnel du 1er novembre sera lancée dans quelques jours en Algérie. Les partis du pouvoir se préparent déjà pour se jeter dans l'arène et mener leur campagne pour le "oui". D'autres partis, notamment islamistes, vont également sortir pour tenter de convaincre les Algériens de voter "non". Et les partisans du rejet du référendum, ceux qui appelleront les Algériens à ne pas se déplacer vers les urnes ?

En effet, cette question se pose sérieusement dans la mesure où le pouvoir n'a jamais autorisé les partisans du rejet ou du boycott d'un scrutin à activer en faveur de leurs positions. Il est donc fort probable que dans les meetings et autres conférences et sorties de proximité, les Algériens ne voient que les partisans de la participation.

Pour qu'un parti politique ou une organisation quelconque organise un meeting ou une rencontre avec la population, il doit figurer parmi ceux qui appellent à la participation au référendum constitutionnel, programmé pour le 1er novembre. Qu'il soit pour la mouture de la nouvelle Constitution proposée par le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune ou en sa défaveur.

Rejet de la Constitution ou du référendum ?

En fait, le message du pouvoir est clair sur la question : les acteurs politiques en Algérie ont le droit de discuter le contenu de la nouvelle Constitution. Ils peuvent donc la défendre ou même la rejeter. Mais il ne leur est pas permis de rejeter le processus qui vise à amender la Loi fondamentale. En d'autres termes, ils peuvent agir et se prononcer contre la nouvelle Constitution mais ils ne peuvent pas s'opposer au référendum.

Et c'est justement ce qui ressort des déclarations du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer. Pour lui, l'opposition aura le droit d'exprimer son avis, tout en suggérant qu'elle devra le faire le jour du référendum, soit en se déplaçant vers les bureaux de vote. Ce qu'il faut comprendre, c'est que les détenteurs du pouvoir n'ont pas l'intention de faire une concession sur cette question d'animation de la campagne électorale.

Lire aussi : Référendum sur la Constitution : Dernière ligne droite pour Tebboune

Laisser un commentaire

Retour en haut
Share via
Copy link