Renault Algérie lance une opération de remboursement : Ce que l'on sait

Montage: Renault et Dinar algérien

Dans l’incapacité d'honorer ses commandes, Renault Algérie, filiale du constructeur français Renault, a entamé depuis quelques jours une procédure de remboursement de ses clients, rapporte le site Auto-Algérie.

Une décision dictée par la situation du secteur de l'automobile en Algérie, aggravée par l’instauration, l’année dernière, du système des quotas des importations de kits CKD/SKD. Une mesure qui a conduit à l’arrêt de la quasi-totalité des usines pour épuisement de la matière première. L'entreprise française de véhicules laisse, en revanche, le choix aux clients qui ne souhaiteraient pas annuler leurs commandes de les maintenir.

Selon la même source, c'est dans un courrier que Renault Algérie a invité ses clients « à choisir entre le remboursement de la somme versée et ce dans la semaine qui suit le dépôt de la demande d’annulation, soit le maintien de la commande, Renault Algérie s’engageant dans ce cas au maintien du tarif figurant sur le bon de commande ».

Abordant la question du montage de véhicules, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé dans un entretien accordé au journal français Le Figaro que cette filière n'a plus aucun avenir en Algérie. Le chef de l'Etat n’a pas été tendre avec l’usine de montage de véhicules Renault, implantée dans la wilaya d’Oran. « L’usine Renault qui est ici n’a rien à voir avec celle qui est installée au Maroc. Comment créer des emplois alors qu’il n’y a aucune intégration, aucune sous-traitance? », s’était-il interrogé, annonçant que l'Algérie suspendra « l’importation de kits automobiles ».

Dans les colonnes du même journal, Tebboune considère que " (…) L’Algérie est vue par ses partenaires comme un grand marché de consommation". "Nos maux, soutient-il, viennent de l’importation débridée, génératrice de surfacturation, une des sources de la corruption favorisée par de nombreux pays européens où se faisait la bancarisation, la surfacturation, les investissements de l’argent transféré illicitement. Cela a tué la production nationale».

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