Réouverture des frontières de l’Algérie : Les recommandations d'un expert

Montage : Noureddine Zidouni sur fond de l'Aéroport d'Alger

Un expert algérien plaide pour la réouverture des frontières de l'Algérie, en ces temps de coronavirus. Il s'agit du Pr Noureddine Zidouni, spécialiste international en maladies respiratoires et membre de la Cellule opérationnelle d’investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques en Algérie.

Dans un entretien accordé mercredi 21 octobre au site Tout sur l'Algérie (TSA), Noureddine Zidouni estime que l'Algérie ne peut pas rester éternellement coupée du monde. Il préconise la réouverture des frontières, en mettant en place un certain nombre de mesures sanitaires, à l'image de celles qui "sont appliquées dans d’autres pays, notamment en Europe"

"Par exemple, quand le passager achète son billet, il faut qu’il soit le plus proche possible de la date de départ", suggère le Pr Zidouni. "Il faut, poursuit-il, qu’il y ait un test PCR négatif ou tout autre examen qui confirme son état indemne vis-à-vis du virus".

Le comité scientifique l'entendra-t-il de cette oreille?

Il préconise, en outre, que les compagnies aériennes aménagent leurs salles d’attente et de pré-embarquement et à "veiller à ce qu’il n’y ait pas de promiscuité dans les avions en divisant par deux les capacités des appareils". Pour ce spécialiste, "ceci est réalisable à condition que les organisateurs prennent conscience du caractère indispensable de ces mesures pour lutter contre la transmission virale".

Il faut dire que la réouverture immédiate des frontières est loin d'être ce que préconise le Comité scientifique de suivi du coronavirus en Algérie. Bien au contraire, cette autorité sanitaire estime qu'une telle décision pourrait ramener le pays à la case départ en matière de contaminations au coronavirus.

Le président de l’Ordre des médecins et membre du comité scientifique, Mohamed Bekkat Berkani, avait d'ailleurs déclaré, mardi 20 octobre, que la décision prise par le président de la République concernant le maintien des frontières de l’Algérie fermées avait préservé le pays de l’émergence d’une seconde vague de contaminations au coronavirus.

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