Saïd Sadi : « En Algérie, la question palestinienne sert d’alibi pour camoufler les échecs »

Saïd Sadi : « En Algérie, la question palestinienne sert d’alibi pour camoufler les échecs »

L’ex-président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, s’est exprimé, vendredi 18 décembre, sur l’accord de normalisation des relations entre le Maroc et Israël et sur la position algérienne par rapport à la question palestinienne. Il estime que la question palestinienne sert d’alibi pour camoufler les échecs et les tensions en Algérie. 

Dans une publication sur sa page officielle Facebook, Saïd Sadi considère, en effet, qu’« en Algérie, la question palestinienne sert d’alibi pour camoufler les échecs ou tensions internes. C’est donc sans surprise qu’en ces temps de règne spasmodique, Alger s’affiche plus royaliste que le Roi (…). Avec une particularité cependant : une analyse anachronique qui rive le système FLN sur des postures fossilisées qui aspirent l’ensemble de la classe politique ».

« Avec un populisme archaïque, ajoute-t-il, le régime algérien campe sur des positions que même les premiers concernés rejettent. Le régime ? Pas que. Malheureusement, ceux qui prétendent vouloir le dépasser aussi. On peut comprendre que des médias, des opposants ou des intellectuels aient peur ».

Concernant l’accord de normalisation des relations entre le Maroc et Israël, l’ex-président du RCD pense que « cinq jours que l’établissement de relations diplomatiques entre le Maroc et Israël a été annoncé. Si l’on évacue les déclarations des partis du pouvoir qui décongèlent les slogans des années soixante-dix, nous n’avons pas lu ou entendu beaucoup d’intellectuels ou de politiques algériens commenter publiquement, de façon libre et actualisée, un événement dont les incidences régionales sont immédiates et évidentes et qui a fait la Une des médias dans le monde ».

Saïd Sadi estime qu’en Algérie, « tout se passe comme si on n’osait pas dire ce que l’on pense car sur certains sujets, il est admis une fois pour toute que la conscience politique a ses héritiers et tuteurs. Tout se passe aussi comme si les acteurs politiques et intellectuels attendent de voir ce que peut rapporter égoïstement une situation avant de s’exprimer. Le contraire même de l’idée du combat », conclut-il.

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