Scandale de corruption à l’aéroport d’Alger : La lanceuse d'alerte de nouveau devant la justice

L'ingénieure qui a révélé le scandale à l'aéroport d'Alger

Le tribunal de Dar El Beïda d'Alger a ouvert, lundi 14 septembre, une nouvelle information judiciaire contre Fatima Zahra Machlouf, employée à l’aéroport international d’Alger. Cette dernière est poursuivie par la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires pour « déclarations diffamatoires ».

Selon le journal arabophone Echorouk, qui a rapporté l’information, l’employée lanceuse d’alerte sera de nouveau convoquée devant la justice. Fatima Zahra Machlouf est devenue célèbre après la vidéo « en direct » qu’elle avait partagée sur les réseaux sociaux, pour dénoncer les « graves transgressions » dans l’institution algérienne de gestion de l’aéroport. Elle a été poursuivie en justice pour diffamation et écartée de son travail pendant plus d’une année.

Cette nouvelle affaire dans laquelle elle est poursuivie concerne une autre vidéo qu’elle avait diffusée pour parler de la corruption dans la gestion de l’infrastructure aéroportuaire.

Le 29 juillet dernier, la justice avait réhabilité à son poste la jeune cadre de l’entreprise de gestion de l’aéroport d’Alger. Dans ses témoignages, Fatima Zahra Machlouf avait affirmé avoir fait l’objet de pressions et de menaces de licenciement de la part de ses responsables, pour la dissuader d’ébruiter les irrégularités constatées et rédigées dans un rapport transmis à sa supérieure hiérarchique. Cette dernière l’a invitée, selon elle, à fermer les yeux au risque de perdre son emploi.

Fatima Zahra Machlouf se plaignait aussi d’avoir été dépouillée arbitrairement de ses prérogatives et subi des dépassements, “dans le seul but de la faire taire”. Elle s’en était remise, dans un ultime appel à l’aide, au ministre de la Justice, après avoir vainement interpellé le P-DG de l’aéroport et l’inspection du travail. Elle avait informé, en outre, s’être rendue aux services de la gendarmerie en vue de porter plainte pour “menaces et chantage”. Une plainte qui n’a pas été reçue.

Au lendemain de sa vidéo, qui a été largement commentée sur les réseaux sociaux et reprise par les chaînes de télévision privées, la direction de l’aéroport d’Alger a procédé au limogeage de son employée et intenté une action judiciaire à son encontre pour “déclarations diffamatoires”.

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