Un Algérien se rend en France pour mener une bataille contre les lois discriminatoires

photo de Ramdane Ouatiki

Ramande Ouatiki qui accuse son ex-femme française d’avoir kidnappé ses enfants depuis 1994, envisage d’entreprendre une nouvelle bataille judiciaire contre les lois françaises. À 80 ans, il  va repartir en France la semaine prochaine pour enclencher une nouvelle bataille judiciaire afin de « changer » des lois qu’il considère « injustes » vis-à-vis des immigrés algériens, victimes de discrimination.

Ainsi, selon son témoignage dans le journal arabophone Echourouk, ce lundi 20 janvier, Ramande Ouatiki, qui accuse son ex-femme d’avoir kidnappé ses enfants, se rendra en France afin d’obtenir réparation et changer les lois françaises dans le domaine. L’octogénaire qui a commencé son combat il y’a 26 ans de cela affirme qu’il ne baissera pas les bras malgré son âge. « Mon affaire avec l’État français est une question de principe. J’ai subi les pires affres de la solitude à cause des décisions injustes des autorités françaises qui se sont alignées avec ma femme malgré que cette dernière ait kidnappé mes enfants ».

Genèse de l'affaire

Les faits de cette tragique histoire remontent à 1994 lorsque Ramdane Ouatiki emmène ses trois enfants passer les vacances scolaires chez sa belle-sœur sur insistance de sa femme, faisant partie du voyage. À son arrivée à l’aéroport de Lille, l’octogénaire constate que sa petite a disparu. Il ne va pas tarder à se rendre à l’évidence que sa femme s’est enfuie avec ses enfants.

Il découvre avec un grand étonnement que sa femme a préparé le coup pour se débarrasser de lui. C’est ainsi que commence le cauchemar de l’Algérien. Sa femme réussit à obtenir le divorce de la justice française en 2000. Elle a accusé son mari d’être « violent, musulman intégriste ».

Ramdane Ouatiki commence alors une longue bataille pour être réhabilité et récupérer ses enfants. Le tribunal de grande instance de Dunkerque a considéré qu’il n’y avait pas de faute commise par l'État français dans la gestion de son affaire. Ce jugement sera confirmé par un arrêt de la cour d’appel de Douai, rendu le 16 mars 2006.

Malgré tous les jugements qui lui sont défavorables, Ramdane Ouatiki compte continuer son combat pour changer les lois qu’il considère discriminatoires envers les immigrés.

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