Un spécialiste explique pourquoi l'Algérie a opté pour le vaccin « Spoutnik V »

Montage : Kamel Djenouhat sur fond du Vaccin Spoutnik V

Il y a quelques jours, l'Algérie annonçait qu'elle avait décidé d'opter officiellement pour le vaccin russe Spoutnik V pour la campagne de vaccination contre le coronavirus qu’elle compte lancer durant ce mois de janvier 2021. Un vaccin qui a montré une grande efficacité, selon le président de la Société algérienne d'immunologie, Kamel Djenouhat.

L'Algérie s'apprête à lancer la compagne de vaccination contre le coronavirus. Alors qu'il avait le choix entre de nombreux vaccins, le gouvernement algérien a finalement opté pour le vaccin russe Spoutnik V.

Interrogé par le quotidien francophone Liberté sur les raisons qui ont poussé l'Algérie à opter pour ce vaccin, Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d'immunologie, a souligné que les moyens logistiques et de conservation avaient beaucoup pesé dans ce choix. « Nous n’avons pas opté pour les vaccins qui se conservent à -20 °C à -80 °C. C’est déjà un point rassurant du fait que la conservation entre 2 et 8 °C ne pose aucun souci en Algérie. Ce système de conservation est disponible à travers tout le territoire national », a noté le spécialiste.

Kamel Djenouhat a également tenu à rassurer les Algériens quant à l'efficacité du vaccin russe. Il dira à ce propos que « sur le plan scientifique, le vaccin russe Spoutnik V a montré une grande efficacité qui, d’ailleurs, est supérieure à celle d’Astra Zeneca ou de tous les vaccins chinois. Elle est de 91,5% et elle avoisine celles de Pfizer-BioNTech et de Moderna ».

« Les Algériens doivent savoir que la vaccination est synonyme d’un retour à une vie normale »

Le professeur ajoute que l’institut Gamaleya en Russie qui a produit ce vaccin « dispose d’une grande expérience en matière de production de vaccins à base d’adénovirus humain comme vecteur ». Et d'expliquer que le vaccin en question, « dont les effets secondaires sont acceptables et sont représentés par ceux habituellement observés avec les autres vaccins », « transmet l’information aux cellules pour produire la protéine spike S, contre laquelle le système immunitaire va répondre par la production d’anticorps et de cellules T ».

Quoi qu'il en soit, le président de la Société algérienne d'immunologie estime que « la vaccination anti-Sars-CoV-2 constitue l’unique solution pour en finir avec cette pandémie, en gardant bien sûr au moins pendant quelques mois les mesures barrières ». Selon M. Djenouhat, le citoyen algérien doit savoir que « cette vaccination est synonyme d’un retour à une vie normale », a-t-il conclu.

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