Une impressionnante marche des pompiers réprimée à Alger

La marche des pompiers réprimée à Alger

Des centaines d’agents de la Protection civile ont marché, ce dimanche 2 mai, dans les rues d’Alger pour porter leurs revendications aux plus hautes autorités du pays. A cet effet, les manifestants ont décidé de marcher depuis la Place du 1er Mai jusqu’à El Mouradia, où se trouvent le Palais présidentiel et le siège de leur direction générale. Une marche qui a été marquée par l’intervention musclée des agents de la police anti-émeute, engendrant plusieurs blessés parmi les manifestants.

En effet, les citoyens de la capitale ont été surpris, ce dimanche matin, par l’impressionnante marche de protestation organisée par des centaines d’agents de la Protection civile. Venu de différentes localités d’Alger et d'autres régions, plusieurs d’entre eux ont tenté de marcher depuis le siège de la Centrale syndicale, sis sur la Place du 1er Mai, vers le Palais présidentiel, à El Mouradia. Face à l’ampleur de la manifestation, la police a dressé plusieurs cordons de sécurité tout au long de la marche, marquée par une organisation parfaite des agents de la Protection civile.

Vêtus de leur uniforme, les pompiers ont scandé des slogans portant sur leurs revendications socioprofessionnelles. « Pacifique ! Pacifique ! Nos revendications sont légitimes », ont-ils scandé en langue arabe. Une fois que les contestataires sont arrivés au niveau de l’hôtel El Djazaïr (ex-Saint-Georges), la police a usé du gaz lacrymogène pour les empêcher de se diriger vers El Mouradia.

Ils ont été empêchés de force par la police de rejoindre la présidence

Dans un premier temps, les policiers ont tenté de bloquer les manifestants qui exprimaient des revendications socioprofessionnelles au niveau de la station de bus Aïssat Idir. Certains d’entre eux ont pris la direction d’El Mouradia, où se trouve également le siège de la direction générale de la Protection civile. Devant la détermination des pompiers à poursuivre leur marche, les agents de la police anti-émeute ont usé du gaz lacrymogène. Selon différentes sources, plusieurs agents de la Protection Civile ont été blessés.

Il est à rappeler que ces derniers ont entamé une grève nationale le 18 avril dernier avec un premier sit-in devant les sièges de leurs directions respectives, à travers plusieurs wilayas de pays. Les grévistes revendiquent « le relèvement de salaire de base de 15 660 à 24 000 DA » et de « la valeur de point indiciaire de 45 à 90 DA » avec « l’annulation de l’impôt sur le revenu (IRG) » et « l’augmentation de la prime de rendement à 40% ».

Les grévistes réclament aussi de leur tutelle, qui n'est autre que le ministère de l’Intérieur, un statut particulier, la révision de leurs catégories de classement (échelons), ainsi que les indemnités financières pour les 80 heures travaillées par semaine. D’autre part, les agents de la Protection civile réclament le versement de la prime Covid-19, sachant que nombreux sont à avoir été contaminés et victimes des formes les plus graves de la maladie.

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