« Il faut arabiser les noms » : Le sujet d'arabe au BEM fait polémique

Montage : Sujet de langue arabe au BEM 2021 sur fond de salle d'examen

Décidément, chaque examen ramène son lot de polémique en Algérie. Après la grossière erreur du sujet de langue française à l'examen de la 5e, c'est au tour du sujet d'arabe au BEM 2021 de faire réagir les internautes. En effet, le texte, tiré du livre de la langue arabe du ministère de l'Éducation et de l’enseignement palestinien, exclut la dimension amazigh et appelle à l'arabisation des noms.

Ce texte, qui parle des réseaux sociaux et du comportement que les usagers doivent avoir, parle aussi de la langue arabe. L'auteur du texte encourage l'utilisation de la langue arabe et appelle les internautes à éviter les erreurs. Il appelle aussi au respect de la vie privée et des libertés individuelles. Cependant, selon les internautes, qui étaient nombreux à réagir à ce texte, une phrase a attiré l'attention. Il s'agit du dernier paragraphe, où il est question d'arabiser les noms et d'utiliser la graphie arabe.

Un retour à l'arabisation de l'Algérie ?

Ainsi, les internautes rappellent que l’Algérie n'est pas exclusivement arabe. Ils dénoncent l'exclusion de la dimension amazigh de l'identité nationale. Certains s'interrogent sur le choix d'un texte qui ne prend pas en considération le contexte algérien. Ils rappellent la période de l’arabisation tout azimut de l’Algérie où même les noms propres n'ont pas échappé à l'entreprise de déculturation du pays. Une période où la dimension amazigh a été combattue par les tenants du panarabisme.

« le peuple algérien est musulman et à l'arabité il appartient »

Par ailleurs, d'autres internautes sont revenus sur les questions qui ont suivi le texte. ils signalent que le choix d'un texte de Abdelhamid Benbaddis est éminemment politique. Ce poème, qui dit « le peuple algérien est musulman et à l'arabité il appartient », est considéré comme un choix idéologique. Les internautes font remarquer là aussi que l'amazighité n'est pas du tout citée, alors que la langue amazigh est inscrite dans la constitution comme langue nationale et officielle.  Ils s'interrogent sur les visée du ministère de l'Éducation nationale en choisissant un texte qui ne prend pas en considération une grande partie du peuple algérien.

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