Les déclarations du président français sur l’Algérie animent toujours les débats et continuent de faire réagir les spécialistes en politique. Cette fois-ci, c’est le directeur de recherche à l’Institut de prospective et de sécurité en Europe (IPSE), Kader A. Abderrahim, qui s’est exprimé sur le soutien affiché par Emmanuel Macron à Tebboune.
Le directeur recherche de l’IPSE, Kader A. Abderrahim, estime, dans un entretien accordé au quotidien régional français Le Télégramme, que la déclaration du président Emmanuel Macron sur l’Algérie prouve que « la France est dans une situation difficile au Sahel et elle a besoin du soutien et de l’appui de l’armée algérienne ». Chose que peut désormais faire l’Algérie puisque, rappelle-t-il, la réforme constitutionnelle voulue par le président Abdelmadjid Tebboune lui autorise le déploiement de l’armée hors des frontières.
Kader A. Abderrahim explique, en outre, que le régime algérien « a besoin à tout prix d’un soutien de poids pour pérenniser le système ». La déclaration de Macron, qui a provoqué la colère des partis de l’opposition, est synonyme, pour lui, d’« un soutien franc au président Tebboune, présenté comme un réformateur ! ».
Par ailleurs, le directeur de l’IPSE a évoqué la crise multidimensionnelle que traverse aujourd’hui l’Algérie. Il estime que le pays est dans « l’impasse politique ». Et la situation est aggravée par l’absence du chef de l’Etat et par une économie au bord de l’asphyxie. S’ajoute à tout cela une crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus qui a mis en relief le « délabrement du système de soins ».
Pour finir, l’expert avertira que « tant que l’Algérie, dont 75 % de la population a moins de 30 ans, n’aura pas opéré un saut générationnel, elle ne pourra prétendre à la modernisation du système politique ».
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Depuis 1962 nous sommes dans l’impasse politique et c’est pas prêt de s’arranger.