Le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, a tenu des propos qui ont suscité une vive polémique ce jeudi 22 octobre. Lors d'un meeting à Alger, il a invité les parties qui n'adhèrent pas à la nouvelle Constitution à quitter le pays. La toile n'a pas tardé à se déchaîner contre les déclarations jugées "scandaleuses" du ministre.
La campagne pour le référendum sur le projet de la révision constitutionnelle, prévu le 1er novembre prochain, bat son plein en Algérie. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, a animé un meeting pour en faire la promotion, ce jeudi dans la capitale, Alger.
Quelqu'un connaît la procédure s'il vous plaît pic.twitter.com/CMv6MQDgop
— أبا الحكم الافريقي (@Hakim2th) October 22, 2020
Lors de son speech, il a lâché des propos qui ont déclenché un tollé : "Pour la première fois depuis l’indépendance, nous avons constitutionnalisé la déclaration du 1er novembre et celui qui n’est pas content n’a qu’à changer de pays », a-t-il lancé, avant d'insister sur l'expression : "quitter le pays".
"Celui qui n’est pas content n’a qu’à changer de pays"
Ce propos ont provoqué la colère de beaucoup d'Algériens, qui n'ont pas manqué de l'afficher, notamment sur les réseaux sociaux, en s'en prenant de manière virulente audit ministre. Pour certains, cette déclaration controversée est un dérapage de trop venant de la part d'un responsable de l'Etat. Pour d'autres, il s'agit d'un mépris pur et simple envers la population.
Cette sortie intervient au lendemain du geste décrié du wali d'Oran, Messaoud Djari, qui avait humilié publiquement une institutrice lors d'une visite de travail. L'enseignante en question a interpellé ce responsable pour lui faire part des manques dont souffre l’école où elle exerce. En réponse, le wali lui a tourné le dos devant une foule importante de citoyens et de responsables.
