Le procureur général près la Cour d'Alger s'est exprimé, lundi 5 avril, sur l'affaire de Saïd Chetouane, âgé de 15 ans, qui a indiqué avoir été victime d’« attouchements » par des policiers dans un commissariat, après son arrestation en marge d’une tentative de marche, à Alger.
Lors d'une conférence de presse animée lundi, le procureur de la République a indiqué que Saïd Chetouane « a été examiné aujourd’hui 5 avril par deux médecins légistes » au niveau du CHU Mustapha Pacha d'Alger. Les examens ont montré que « la victime ne rapporte pas la notion de contre-nature », a indiqué le procureur qui a ajouté que le jeune mineur avait refusé « d'être soumis à un examen des organes génitaux externes ».
Le procureur général près le Cour d’Alger a également indiqué que Saïd Chetouane, né le 25 juin 2005, avait affirmé, lors de son interrogatoire, que « le seul acte de violence dont il a été victime est le fait qu’un policier l’a poussé par derrière en utilisant son talkie-walkie », avant d'être conduit au commissariat, niant, selon le même procureur « toute agression sexuelle ».
L'enquête est toujours en cours
Par ailleurs, le procureur a révélé que la mère de l'adolescent de 15 ans a affirmé qu'elle « ne savait pas que son fils s’était déplacé à Alger » pour la marche de samedi. « Elle a eu connaissance de ce déplacement après avoir été contactée par les services de sécurité », a ajouté le même responsable. De son côté, le père du mineur a souligné qu'il « n’était pas au courant de ce qu’a fait son fils mineur », étant donné qu'il est divorcé d'avec sa mère et que l'adolescent vit avec cette dernière à Blida. Le procureur a souligné que le père « a décidé de porter plainte contre tous ceux qui ont exploité son fils », a indiqué le procureur, assurant que « l'enquête était toujours en cours » et que le parquet « ne laissera passer aucun point en ce qui concerne cette affaire ».
Pour rappel, la vidéo du jeune Saïd Chetouane a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. Arrêté samedi après avoir pris part à une tentative de marche populaire à Alger-Centre, il avait révélé, en larmes, avoir été victime d’« attouchements » de la part de policiers dans un commissariat d’Alger.
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