C'est une information qui est passée inaperçue, à travers laquelle le Maroc confirme le marchandage de la cause palestinienne, avec la complicité d'Israël et des Etats-Unis, avec l'objectif d'en finir avec l'histoire du Sahara occidental. L'accord tripartite signé le 22 décembre à Rabat le démontre clairement.
En effet, le Premier ministre marocain, l'islamiste Saâdeddine El Othmani, a signé un accord avec l'Américain Jared Kushner, gendre et conseiller du président sortant Donald Trump, et l'Israélien Meir Ben Shabbat, chef de la sécurité nationale en Israël. Un accord signé sous l'égide du roi Mohammed VI.
Le contenu de cet accord tripartite montre que si le Maroc a accepté la normalisation de ses relations avec l'entité sioniste, c'est pour avoir le soutien de l'administration américaine dans son conflit avec le Polisario et le Sahara occidental. D'ailleurs, c'est le président US qui a annoncé, le 10 décembre, la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Le même jour, il a reconnu la souveraineté du Maroc sur les territoires du Sahara occidental. Au détriment de la cause palestinienne, bien entendu.
Un accord tripartite...
En fait, le lien entre cette normalisation et le Sahara occidental est clairement établi dans l'accord signé le 22 décembre par les trois parties. Il sera même confirmé par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. « La Déclaration conjointe, signée devant Sa Majesté, fera office de feuille de route sur laquelle les trois pays travailleront aux niveaux de la question du Sahara marocain, des relations maroco-israéliennes et de l’instauration de la paix et la stabilité dans le Moyen-Orient », avait affirmé le chef de la diplomatie marocaine.
Aussi, la contrepartie de la normalisation par le Maroc de ses relations avec Israël est clairement visible dans le texte de l'accord lui-même, signé le jour même du premier vol direct de la compagnie israélienne El Al vers Rabat. L'accord tripartite affirme, en effet, que les USA « encourageront le développement économique et social avec le Maroc, y compris sur le territoire du Sahara occidental, et, à cette fin, ouvriront un consulat sur le territoire du Sahara occidental, à Dakhla, pour promouvoir les opportunités économiques et commerciales en faveur de la région ».
De ce fait, les intentions du palais de Mohammed VI sont claires. La seule inconnue reste cependant celle du successeur de Donald Trump qui occupera la Maison blanche à partir du 20 janvier 2021. Joe Biden reconnaîtra-t-il l'accord signé par le gendre de son prédécesseur ? Wait and see.
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