Le collectif d'avocats de Karim Tabbou répond au Parquet général

Montage : Les avocats du collectif de défense de Karim Tabbou

Les avocats du collectif de défense de Karim Tabbou, coordinateur de l'Union démocratique et sociale, ont démenti, dans un communiqué, les déclaration du Parquet général concernant le procès en appel du militant politique.

L'impact du procès en appel sur la santé de Karim Tabbou continue de susciter la colère de ses avocats. D'emblée, ces derniers démentent avoir demandé le report du procès. A la place, ils ont exigé de voir leur client et sa présence à la salle d'audience, soutiennent-ils dans leur réponse datée du jeudi 26 mars.

Ce collectif d'avocats, au nombre de quinze, ajoute que les responsables de la prison de Koléa n'ont autorisé la défense à voir son client qu'après une longue insistance. « Ce n'est que vers 16h45 que les responsables de la prison nous ont autorisés à le voir pendent seulement 20 minutes », ont-ils dénoncé. Ces hommes de loi confirment, par ailleurs, que Karim Tabbou souffre d'une paralysie partielle du côté droit (pieds, bras et visage), causée par un pic de tension artérielle dont il a été victime au cours de son procès en appel.

Ils s'insurgent, en outre, contre la « désinformation » du Parquet général de la Cour d'Alger. Contrairement aux déclarations du parquet qui a soutenu que Karim Tabbou a dit au juge qu'il ne se sentait pas bien, la défense affirme que son client a carrément refusé d'être jugé sans ses avocats. Le collectif affirme que le malaise de Karim Tabbou est, d'ailleurs, survenu suite à l'insistance du juge à maintenir le procès.

« Le président de la 5ème chambre criminelle de la Cour d’Alger, Hamzaoui Mohamed Sbaâ, et le parquet général assumeront toute la responsabilité », soulignent les avocats. Ces derniers n'ont pas épargné, par ailleurs, le CNDH de Bouzid Lezhari, "qui a appuyé la version du Parquet en toute contradiction avec les pactes des droits de l'Homme que prétend défendre le conseil"

Rappelons que Karim Tabbou a été condamné le 24 mars par la Cour d'Alger lors d'un procès expéditif auquel il n'a pas assisté en raison de son état de santé. Ses avocats dénoncent "un scandale judiciaire sans précédent".

Lire aussi : Procès de Karim Tabbou : Le Parquet général s'explique

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