L'expert Abderahmane Benkhalfa prévoit une année difficile pour l’Algérie

Courbe économique descendante avec un port en arrière plan

L’expert financier Abderrahmane Benkhalfa prévoit une année difficile pour l’économie algérienne. L‘ancien ministre des finances s’est exprimé mardi 7 janvier lors d’une rencontre organisée par le Forum des chefs d’entreprises (FCE) à Alger.

Abderrahmane Benkhalfa a entamé son intervention sur la situation économique du pays et les conséquences de la loi de finances 2020. Il affirme que cette loi très controversée n’est qu’un texte de «sauvegarde» et de «transition» afin d’éviter «des situations ingérables». L’expert est catégorique sur les perspectives de l’Algérie. «Nous allons vivre une année difficile car les équilibres internes et les équilibres externes sont tendus d’autant que nous avons une dette à l’égard de la Banque d’Algérie, de financement non conventionnel» a-t-il indiqué.

Abderrahmane Benkhalfa a aussi dit que le pays avait besoin de ressources additionnelles internes et externes qu’il faut chercher. Il a précisé que deux pistes avaient été ouvertes afin de permettre de gagner de l’argent : la règle 51/49 et l’endettement extérieur. Il ajoute que ces dernières ne sont pas suffisantes.

Une loi de finances complémentaire est nécessaire

L’expert financier estime que dans la conjoncture économique actuelle, une loi de finances complémentaire est plus que nécessaire. Il signale l’urgence « d’élaborer une loi de finances complémentaire permettant de prévoir des alternatives au budget, tel un deuxième emprunt obligataire, de nouvelles dispositions en matière d’inclusion fiscale, etc. ».

Abderrahmane Benkhalfa a noté qu’avec « un budget d’environ 7,8 milliards de dinars, et des ressources de 6,6 milliards de dinars, il y (aurait) un déficit difficile à couvrir, d’autant plus que nous avons un des taux de croissance les plus faibles de la décennie, soit 1,8 %». Il a alerté sur « un déclin des ressources fiscales en 2020». Il a ajouté que cette situation était surtout compliquée par une marge « très limitée d’ajustement de la valeur du dinar, et au gel officiel du financement non conventionnel ».

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