Mustapha Bendjama, journaliste et rédacteur en chef du quotidien régional de Annaba "Le Provincial" est poursuivi en justice par deux chambres d’accusation du tribunal de la même ville pour « atteinte à la sûreté de l’Etat en vertu de l’article 96 du code pénal ». Ce n'est pas l'avis du ministre de la justice Belkacem Zeghmati qui dit qu'aucun journaliste n'est en prison en tant que tel.
Le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, poursuit son intervention en justifiant que le journaliste demeure un citoyen et s'il arrive à commettre un délit de « droit commun », il sera poursuivi « conformément à la loi », affirmant que les deux journalistes mis en détention provisoire ne sont pas poursuivis en raison de « leur travail de journaliste » mais en raison « d'un délit de droit commun ».
Belkacem Zeghmati a insisté que les deux journalistes mis en détention provisoire sont poursuivis pour « des faits de droit commun » et que leur cas sera traité, selon lui, conformément au « Code pénal et non au Code de l'information » qui les protège dans l'exercice de leur fonction de journalistes. Le ministre a voulu rassurer les journalistes qui ne touchent plus leurs salaires, en raison de l'emprisonnement de leurs patrons respectifs, que les gérants de ces sociétés n'ont aucune mauvaise intention concernant ce sujet.
Pour rappel, les deux journalistes en question sont Sofiane Merakchi et Belkacem Djir, qui ont été mis en détention provisoire depuis plus de six mois à la prison d'El Harrach. Le Collectif des journalistes algériens unis (JAU) avait organisé plusieurs rassemblements en solidarité avec les deux journalistes et pour réclamer la fin des intimidations que subissent les professionnels du métier.
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