Scandale de corruption à l’aéroport d'Alger : La justice réhabilite l'employée lanceuse d'alerte

Fatima Zahra Machlouf

Le tribunal de Dar El Beïda, à Alger, a prononcé, mercredi 29 juillet, un ordre de réintégration de Fatima Zahra Machlouf à son poste de travail, à l’aéroport international d’Alger. Cette dernière est devenue célèbre après la vidéo « en direct » qu'elle avait partagée sur les réseaux sociaux pour dénoncer les « graves transgressions » dans l’institution algérienne de gestion de l'aéroport. Elle a été poursuivie en justice pour diffamation et écartée de son travail pendant plus d’une année.

Selon le journal arabophone El Khabar, qui a rapporté l’information, la justice a réhabilité à son poste la jeune cadre de l’entreprise de gestion de l’aéroport d’Alger. Fatima Zahra Machlouf avait révélé, dans un direct sur Facebook, des scandales de corruption dans la gestion de l’infrastructure aéroportuaire.

La jeune cadre a affirmé avoir fait l’objet de pressions et de menaces de licenciement de la part de ses responsables, pour la dissuader d’ébruiter les irrégularités constatées et rédigées dans un rapport transmis à sa supérieure hiérarchique. Cette dernière l’a invitée, selon elle, à fermer les yeux au risque de perdre son emploi.

Fatima Zahra Machlouf se plaignait aussi d’avoir été dépouillée arbitrairement de ses prérogatives et subi des dépassements, “dans le seul but de la faire taire”. Elle s’en est remis, dans un ultime appel à l’aide, au ministre de la Justice, après avoir vainement interpellé le PD-G de l’aéroport et l’inspection du travail. Elle informe, en outre, s’être rendue aux services de la gendarmerie en vue de porter plainte pour “menaces et chantages”. Une plainte qui n’a pas été reçue.

Au lendemain de sa vidéo, qui a été largement commentée sur les réseaux sociaux et reprise par les chaînes de télévision privées, la direction de l’aéroport d'Alger a procédé au limogeage de son employée et intenté une action judiciaire à son encontre pour “déclarations diffamatoires”

La jeune employée avait été condamnée, le 25 février dernier, à verser une amende de cinq millions de centimes à l’entreprise aéroportuaire.

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